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Vers une économie de services

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Nos entreprises se trouvent dans un état de convalescence, pour des raisons que tout le monde connaît, il y a lieu de rendre hommage à celles d’entre elles, qui ont résisté et pu conservé une activité sur le territoire de la wilaya, en dépit des divers aléas. Durant la période s’étalant de 2001 à 2004, ces entreprises ont subi des contraintes énormes, les plaçant dans une impossible compétition économique avec des entreprises concurrentes des autres wilayas (Boumerdès, Blida, Tipaza, Sétif….), comme ces entreprises ne peuvent se mesurer à la concurrence internationale. La destructuration subie par les entreprises installées en Kabylie est foncièrement différente de celle connue par les entreprises publiques dont les prolongements sont connus. Pendant des années, ces entreprises n’ont pas eu un développement optimal. Elles sont restées bloquées et on doit leur permettre de retrouver la position qui était la leur, mais aussi, de trouver des mécanismes pour conquérir des parts de marchés supplémentaires.La mise à niveau de ces entreprises sera la première opération à réaliser par les pouvoirs publics, conjointement avec le patronat et d’autres partenaires. A partir de là, tout un programme spécial sera mis en place que ce soit par la ministère de l’Industrie ou d’autres structures qui se chargeront d’élever la compétitivité de nos entreprises.Dans un premier temps, le passage par le partenariat avec des entreprises étrangères est recommandé pour des objectifs de complémentarité pour ensuite passer au stade compétitif.

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Délocalisation : 15 entreprises concernées, 1500 emplois perdusLes entreprises qui ont continué à exercer durant la période d’incertitude ont réussi un grand défi. Nous sommes des enfants de la région, avec le devoir de donner un bon exemple d’opérateurs économiques, c’est le message que l’on transmet à ceux qui nous consultent durant la fâcheuse période, notre mission était de calmer les esprits, car l’isolement de la Kabylie s’est fait une décennie après celui qui a frappé l’Algérie. La Kabylie a ressenti cela, comme supplément de traversée du désert, pendant qu’ailleurs ça bourgeonnait et ça reprenait dans les équilibres. Les projets s’installaient et la croissance assurée, certains investisseurs de Kabylie sont allés même s’installer à Béni Mered. Nous avons, la mort dans l’âme, organisé des manifestations culturelles économiques avec la venue d’ambassadeurs étrangers (Angleterre, France, Autriche…) pour rendre la région fréquentable et du coup engager des partenariats fructueux. Il est regrettable d’annoncer que 15 entreprises ont quitté la région, d’autres y ont laissé seulement leur siège et ont installé des représentations ailleurs, avec le coût social de 1500 postes d’emploi perdus pour aggraver le taux de chômage dans la région qui est d e l’ordre de 31%. Certaines entreprises, délocalisées pour s’installer ailleurs qu’en Kabylie, se sentent mieux là où elles sont. Il est toujours difficile de récupérer un investisseur installé quelque part où le risque zéro est atteint.Il est vrai aussi que ces départs ne sont pas faits de gaieté de cœur, l’exercice de leurs activités faisait face à d’énormes contraintes et risques, or l’ennemi fatal d’un investisseur sont le doute et l’incertitude. Toutefois, il faut conserver l’espoir de les voir revenir, dès lors que beaucoup d’entre eux conservent toujours leurs locaux, l’extension de l’activité ou l’augmentation de leur capacité peuvent aisément militer à un retour dans leur wilaya d’origine. Les entreprises restantes sur les lieux forment la majorité et résistent en dépit des pesanteurs de la conjoncture qui ont forcé certaines à la fermeture pure et simple et mettre la clé sous le paillasson.Nous avons adressé des correspondances aux autorités à tous les niveaux, pour apporter un concours substantiel à la région. Le message est parvenu à destination, même en retard, le retour d’écoute se fait sentir bien qu’on aurait aimé que cela intervienne à chaud.L’essentiel à réaliser est de rendre l’inquiétude de l’état des lieux de la région, l’affaire de tous et en premier chef, la puissance publique, quand au reste, il y relèverait du technique dès lors qu’on s’entendra sur l’urgence de remettre sur les rails le développement de la région.

Régionalisation économiqueLe contexte international tel qu’il se présente veut que des groupes économiques se forment au niveau régional, sur la base d’intérêts communs, comme c’est le cas pour l’Europe, la face nord de la Méditerranée. Une forme de sous-continents s’établissent susceptibles d’apporter des contre-pouvoirs, ce phénomène se développe, y compris en Asie. Donc le mode d’organisation en régions, et s’il y a complémentarité sur le plan économique, assortie d’une volonté politique, sa généralisation à l’échelle nationale sera bénéfique et utile à l’Etat. Par régionalisation, on donnera plus de densité économique et il serait facile de fouetter la relance économique en permettant à des wilayas de s’organiser pour pouvoir répondre à des besoins spécifiques. On aboutira de fait, au développement de certaines localités que dans d’autres, ce qui s’assimile à une répartition harmonieuse de la croissance économique, vision que nous préconisons. La concrétisation de cette conception, exige dans la mesure du possible, de s’affranchir du politique et de se concentrer sur le volet purement économique. Or, le politique et l’économique sont intimement liés à tel point que des frontières entières sont devenues minces et perméables. Si une région veut développer une vocation d’un type d’activité par rapport à d’autres (spécificité régionale), à l’exemple du concentré de tomates à l’Est, les Chambres de commerce encouragent cela pour la concrétisation avec la caution de certaines institutions.La spécialisation est un phénomène incontournable, la question c’est de savoir s’il faudra l’organiser ou laisser sa faisabilité naturellement, ce qui mettra plus de temps et risque de causer des dégâts, du fait qu’on aboutira tout droit à une incohérence dans la gestion des investissements. Dans la perspective, inéluctablement des spécialisations se formaliseront et que des projections sont déjà faites dès à présent.Une nouvelle situation se présente, et nous livre la donne que sur trois emplois créés, deux relèvent des services, ce qui est très illustratif comme nouvelle configuration mondiale, qui va se calquer sur notre économique et on n’y échappera jamais et qu’aucune nation ne peut se targuer l’antarcie, tout le monde passera dans le moule de la nouvelle configuration mondiale. Cette réalité nous est imposée dans les télécommunications et les technologies nouvelles. Alors, comment faire, lorsqu’on est à Tizi Ouzou ? Les investisseurs se focaliseront sur ces secteurs il est évident que le tourisme, les services de promixité, domineront l’activité économique moderne. Compte tenu du relief et de la géographie de notre région, le tourisme serait une économie à label mondial. La nouvelle configuration économique de la Kabylie serait orientée vers le tourisme, les services d’autant plus qu’on a une forte densité de population (450 habitants/km2), alors forcément il faut créer des emplois et les services sont un secteur pourvoyeur d’emploi. Dans l’esprit de la régionalisation et de la spécialisation, la région de Kabylie aurait beaucoup à gagner en allant vers ce type d’activité.

Khaled Zahem

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