Espoir (s) et… déception (s) !

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Alors que le peuple algérien a eu raison du joug colonial après cent trente-deux ans d’occupation et sept années de guerre atroce contre l’une des premières puissances militaires du monde, alors que le peuple algérien “célébrait” son indépendance chèrement acquise et ses libertés durement arrachées en payant le prix fort — 1 500 000 chahids (paix à leurs âmes) —, alors que le peuple algérien “aspirait” à vivre son algérianité, libre et indépendant dans un Etat de droit, démocratique et social, à égalité en devoirs dans l’esprit et la lettre de Novembre 54, ordonnés par le congrès de la Soummam, et rejoindre le concert des Nations modernes et prospères, l’Armée des frontières s’est imposée par la violence et a spolié le peuple algérien de son identité et entité. De “valeureux moudjahids”, refusant d’abdiquer à ce nouveau coup de force, car fidèles au serment fait à leurs frères d’arme tombés au champ d’honneur, ont continué le combat pour s’opposer à la “dictature des Usurpateurs”. Le 29 septembre 1963, ils ont créé le Front des forces socialistes. Ils ont tenté de résister à la “bourrasque” et la violence de la “Soldatesque aguerrie” venue du Maroc et de la Tunisie — pendant que le peuple algérien était fatigué par sept longues années de résistance à l’Armée française —. Cette dernière (l’Armée des frontières) a confisqué le pouvoir et “remis” les valeurs et l’idéal pour lesquels le peuple algérien a tant souffert. Et depuis, le peuple algérien a vécu trois décennies mouvementées. Le système qui s’est mis en place, a gouverné l’Algérie d’une poigne de fer, en faisant subir au peuple algérien les pires privations par le “terreur” — la déportation, la résidence surveillée, l’exil politique… l’assassinat, tel a été le sort réservé aux opposants — Le FFS a payé le plus lourd tribut : près de 400 martyrs, et ses leaders exilés (mais le peuple algérien n’a jamais perdu espoir qu’un jour il jouira pleinement du recouvrement de sa souveraineté). Le FFS qui, tout au long de la trentaine, a vu ses militants (après 63/65) surveillés, harcelés, persécutés, torturés, emprisonnés, assassinés — en 1967, 73, 75, 78 et 87 — n’a pas cessé néanmoins de s’organiser, d’enclaver les “protestants” de “pourfendre le pouvoir” !

– Le Printemps berbère (le 20 avril 80, puis 81) a fait “voler en éclats” la chape de plomb et brisé le carcan de la peur.

– La défense des militants du MDA devant la justice française en 1984.

– La création de la LADDH en 1985 ; la déclaration de Londres conjointement signée avec le MDA en décembre 1985…

De par son rôle de catalyseur, le FFS a “ouvert la voie” et suscité d’autres mouvements de protestations, revendiquant plus de liberté et de démocratie à l’Est, à l’Ouest comme au Centre, mettant ainsi “fin à l’invincibilité” du Système en place. Puis “vint” le 5 octobre 88, qui a mis “bas le régie totalitaire”, et le multipartisme est consacré par “référendum le 23 février 1989”. Depuis septembre 89, le FFS est sorti de la clandestinité. Le 15 décembre 89, une marée humaine — dans sa majorité, anciens de “63” — envahit Dar-El-Beida, venue accueillir et souhaiter la bienvenue à son leader, le révolutionnaire historique, l’opposant à la dictature imposée par ses… pairs. Les citoyens (re) découvrent le FFS et son “histoire” ; ils sont “émerveillés” par “tant d’abnégation” “des Baroudeurs” de 63/65, par “la fierté dans leurs regards” de la mission enfin accomplie — l’instauration de la démocratie —, subjugués (les citoyens) par les générations des années 70/80 qui ont repris “le flambeau” et accompagné leurs aînés dans leur lutte pour une Algérie réconciliée avec son histoire et ses repères. Ils sont aussi “choqués” par les affres que ces militants de la démocratie ont subi. En prenant connaissance de l’avant-projet de la plate-forme rédigée en 1979, répondant dans “sa globalité et dans le détail” à leurs “aspirations et attentes”, un flux humain imprégné de ces valeurs et idéaux — car d’essence Novembriste — véhiculés par le FFS, a imposé un rythme effréné à la structuration du Parti. Des Sommités nationales convaincues de la justesse du combat du FFS se sont liguées pour faire du Parti la première force d’opposition “démocratique”. La première manifestation publique du 31/05/90 a démontré sa côte de popularité nationale, et son mot d’ordre de boycott des élections de juin 90 a eu un large écho sur l’ensemble du pays. Le premier congrès national du FFS de mars 1991, a été un chef-d’œuvre de démocratie. La plate-forme rédigée en 1979, largement diffusée, a été enrichie par des interventions de “hautes factures” de militants et sympathisants lors des débats des congrès de communes et de wilayas. Certes, le FFS a traversé des périodes qui ne lui sont pas favorables. Il a eu après une courte phase de structuration, ou le Parti s’est attelé à asseoir et ancrer les valeurs et idéaux du FFS chez le militant, le sympathisant et le citoyen en général : par des séminaires de formation des militants, des ateliers de réflexions sur les grands chantiers de l’heure, des forums et des colloques sur la démocratie et les droits de l’homme… Suivit le “temps des longs couteaux”, ou le FFS a essuyé des attaques de toutes parts : invectives, dénigrements, manipulations, marginalisations…., mais ses cadres, ses responsables et ses militants sont restés imperturbables et fidèles à la ligne politique “tracée par leur leader”, constants dans leurs engagements. Ils ont déjoué tous les complots et résistés aux “chants de sirènes”. Cette adversité, la situation sécuritaire ainsi que les bouleversements politiques nationaux n’ont pas entamé d’un iota la détermination chez le militant, bien qu’à chaque échéance statutaire — en 1991, 96 et 2000 — des cadres et des militants ont été laissés à… quai. Etait-ce une inconvenance de notre part ? Etait-ce une imposture de leur part ? -“Point de tous cela ! “ “Plutôt victimes de la conjoncture politique nationale” qui avait des répercussions sur l’ensemble des organisations. Ces cadres et ces militants sont restés fidèles car militants convaincus, de cœur et de raison. Leurs intégristes morales inspirent le respect. Mais aujourd’hui — depuis l’avènement du 3e congrès en 2000 — que reste-t-il du FFS dans lequel tant d’Algériennes et d’Algériens ont investi leurs espoirs et leur devenir ? Le FFS, considéré (hier) comme l’alternative démocratique, a atteint un tel degré de “déliquescence” depuis l’intronisation de la “crème des hommes”, le trio Bahloul-Tabou (L) Askri! “Militants, cadres, responsables, membres fondateurs”

– Allons-nous renier nos engagements ? Pouvons-nous trahir cette confiance citoyenne ? – Voulons-nous ignorer cette symbiose qui nous lie avec le citoyen ?

– Ne sommes-nous pas interpellés par notre conscience ?

– Ne sommes-nous pas apostrophés (ne serait-ce du regard) dans la rue, au travail, par la famille, par tous ces citoyens qui ont toujours “honoré” le FFS, sur le “devenir du Parti sous la gestion de cette… “crème des hommes” ?

– Notre silence, votre silence-cadres, responsables, membres fondateurs, n’est-il pas une caution (ou bien une faiblesse !) à la dérive du Parti, à la transgression de ses textes à la violence “instituée” dans la gestion organique par cette… crème des homme, le trio Bahloul-Tabou-(L) Askri ?:

– Un conseil national devenu “amorphe et aphone”, vidé de sa substance, la majorité de ses membres élus “sont exclus” au profit d’une… clientèle donc illégitime.

– Des conseils fédéraux et de sections, élus par la base, sont destitués sans aucune forme de… procès pour désigner ensuite des comités Ad hoc et des chargés de mission. Les militants pris en otage entre leur discipline militante et l’illégitimité de ses (?) structures.

– Fractures des sièges de fédérations et des sections par la force et la violence.

– Refus de dialogue et de débats avec les militants.

– Des militantes et des militants, inquiets de la situation (organique et politique) du FFS, ont été accueillis à coups de “bastonnades” au siège national.

– Insultes et invective (les militants de “63” sont qualifiés de… ces sociaux !).

“Des procédés contraires à la morale et principes fondateurs du Parti. Principes fondateurs que le FFS, avec son histoire, qui a payé un lourd tribut pour que la démocratie soit, ne peut piétiner.

“Militants”, cadres, responsables, membres fondateurs”.

-Le devoir de lucidité et de vérité ne nous recommande-t-il pas aujourd’hui de nous “interroger” sur le devenir du FFS devant l’échéance aussi importante qu’est le 4e congrès national (si notre président H. Aït Ahmed ne succède pas à lui-même) ?

– Y a-t-il une relève ? – Allons-nous maintenir le CAP dans l’esprit et la lettre de création du FFS ? – Ou bien, allons-nous permettre la dilapidation et la dégradation, par le trio Bahloul-Tabou-(L) Askri, de cette “amana” qui nous a été confiée, transmise par nos aînés de 63/65 qu’eux-mêmes ont reçue des Novembristes 54 ?

-La raison et la sagesse ne nous imposent-elles pas “une halte” dans le temps, une halte avec nous-mêmes pour “jeter un regard” sur notre parcours de militants, sur notre “apport” (et vice versa) pour l’édification de la “maison FFS”, et dans son prolongement pour l’Algérie ?

– L’éthique et la sérénité ne nous assignent-elles pas à faire notre “bilan”, le bilan de nos participations aux élections de 1997, 2002 et 2005 ? Avons-nous répondu aux “attentes” du citoyen ? – Avons-nous assumé nos “promesses” ? – Pourquoi cette (notre) “régression” quant au potentiel confiance-citoyenne entre 1997 et 2005 ?

– Aujourd’hui, ne faut-il pas plutôt tirer les enseignements des congrès précédents à l’échelle nationale ? – Décompter les “dividendes” de notre ouverture sur la… société civile (au fait que sont devenus le Satef, le RAJ et le MCB/Commis, nat. ?)…

– Aujourd’hui, l’évidence et l’urgence nous informent que les dangers qui guettent le FFS : – Les “ex-communications” de 1991, 96 et 2000 obéissent-elles à une stratégie. – La (de) structuration “sournoise” (faisant fi des plus élémentaires normes d’organisation en complète contradiction avec les statuts et règlement du FFS) par le trio Bahloul-Tabou-(L) Askri, répond-elle à une option ? – La position “ambiguë” quant à notre participation aux législatives en cours n’est-elle pas la déficience, résultat de la gestion digne des régimes staliniens du FFS ? – Le dirigisme “anachronique” n’a-t-il pas montré ses limites ? (organiquement s’entend) – La régression du FFS, de l’aveu mène de H. Aït Ahmed, hier considéré comme l’alternative démocratique, aujourd’hui devenu “simple instrument” de cette “alternative!” Trêve de… littérature ! “Aït Ahmed est instruit de la vie organique du Parti”, “Aït Ahmed est entretenu de mensonges sur… “Aït Ahmed n’…”

– Cessons de nous… lamenter ! – Dénonçons la responsabilité de l’échec du trio Bahloul-Tabou-(L) Askri ! – Osons “exiger” la disqualification de ce greffon hybride !

– Faisant que nous, militants, cadres, responsables et membres fondateurs, revisiterons l’histoire du FFS et “colmaterons les brèches” de 1991, 96 et 2000. Opposons-nous à une nouvelle “saignée” !

– Le potentiel militants de conviction (et de sympathisants) est là : faisons-lui confiance avec considération ! Allons à la rencontre des militants et des cadres qui ont été marginalisées mais qui sont restés fidèles aux “valeurs et idéaux du FFS” (de 1991 à ce jour). Dialoguons avec eux avec “sérénité et responsabilité” ! – Soyons vigilants quant à notre “ouverture” sur la société civile : qu’elle soit lisible pour tous !… Gageons que l’année 2007 sera l’année du renouveau et de la renaissance du FFS, pour l’Algérie, digne de son leader H. Aït Ahmed, le responsable de “O. S”, précurseur du 1er Novembre 1954, pour que vive l’Algérie libre ! L’histoire ne pardonnera pas, l’histoire retiendra que nous et vous cadres, responsables et membres fondateurs sommes passifs (si nous n’agissons pas) devant la véhémence de ces soi-disant responsables “exaltés”, imbus de leurs “petitesses”, que leurs “ambitions démesurées” abnubilent !

A bon entendeur… Un militant

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