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Une lettre signée du nom de l’aspirant Henri Maillot adressée à la presse parisienne

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Un document ronéotypé, portant en signature le nom de l’aspirant Henri Maillot, est parvenu hier aux rédactions des journaux parisiens.

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Ce document déclarere notamment:

L’ecrivain français Jules Roy, colonel d’aviation, écrivait,il y a quelque mois :”Si j’étais musulman, je serais du coté des fellagha.”

Je ne suis pas musulman, mais je suis Algérien, d’origine européenne. Je considère l’Algérie comme ma patrie, je considère que je dois avoir à son égard les mêmes devoirs que tous ses fils.

Au moment où le peuple algérien s’est levé pour libérer son sol national du jour colonialiste, ma place est aux côtés de ceux qui ont engagé le combat libérateur.

La presse colonialiste crie à la trahison, alors qu’elle publie et fait moins rien les appels séparatistes de Boyer-Brance. elle criait aussi à la trahison lorsque sous, Vichy les officiers français passaient à la Résistance, tandis qu’elle servait Hitler et le fascisme.

En vérité les traîtres à la France ce sont ceux qui pour servir leurs intérêt égoïstes dénaturent aux yeux des Algériens le vrai visage de la France et de son peuple aux traditions généreuses, révolutionnaires et anticolonialistes. De plus tous les hommes de progrès de France et du monde reconnaissent la légitimité et la justesse de nos revendications nationales.

Le peuple Algérien, longtemps bafoué, humilié a pris résolument sa place dans le grand mouvement historique de libération des peuples coloniaux qui embrase l’Afrique et l’Asie. Sa victoire est certaine.

Et il ne s’agit pas comme voudraient le faire croire, les gros possédants de ce pays, d’un combat racial mals d’une lutte d’opprimés sans distinction d’origine, leurs oppresseurs et leurs valets sans distinction de race.

“Il ne s’agit pas d’un mouvement dirigé contre la France et les Français ni contre les travailleurs d’origine européenne ou israélite. Ceux-ci ont leur place dans ce pays. Nous ne les confondons pas avec oppresseurs de notre peuple.

En accomplissant mon geste en livrant aux combattants algériens des armes dont ils ont besoin pour le combat libérateur, des armes qui servirons exclusivement contre les forces militaires et policières et les collaborateurs, j’ai conscience d’avoir servi les intérêts de mon pays et de mon peuple y compris ceux des travailleurs européens momentanément trompés.

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