Le retour du Titanic enflamme Draâ El-Mizan

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C’est l’une des soirées les plus animées de ce mois. Dans la nuit de lundi à mardi derniers, la salle de cinéma « Le Maghreb » a affiché pour la première fois, complet. En effet, le comédien Said Khellas, appelé communément El Ghidha (la flûte) dans la série télévisée « akham n’Dda Méziane » et son complice Krimo Arab, étaient invités par l’association Assirem de l’Art Cinématographique et théâtral de Draâ El-Mizan, pour présenter leur pièce théâtrale nommée « Le retour du Titanic », allusion faite au paquebot américain ayant fait naufrage en 1912. Ces deux comédiens ont enflammé la scène jusqu’à une heure tardive de la nuit. C’est aussi pour la première fois qu’on a remarqué une présence importante de familles pour un tel événement. « Je suis très contente de voir devant moi le comédien El Ghidha (Said Kellas) qui nous a fait pleurer de rires dans le film akham n’Dda Méziane. C’est pourquoi j’ai  forcé la main à mon père et à ma mère pour assister à une telle soirée », nous dira cette jeune adolescente à sa sortie de la salle. « Sincèrement, c’est une très belle initiative prise par l’Association et la Direction de la culture. Plus de vingt ans, il n’y a pas eu de spectacle ici à Draâ El-Mizan. Nous souhaitons que cela continuera durant toute l’année et non seulement en mois de Ramadhan. Nous avons la chance d’avoir une salle comme celle-ci, pourquoi alors laisser nos jeunes aller ailleurs dans des lieux où ils ne se livrent qu’à de mauvais vices? Pourquoi ne pas reprendre les projections de films tout comme les années 70 et 80? Ne serait-il pas plus bénéfique que de fermer ces salles? » s’interrogera un sexagénaire très nostalgique du temps où ce cinéma faisait trois projections de films par jour. En tout cas, le public a été très satisfait de la prestation de ces deux comédiens qui ont su comment attirer l’attention des spectateurs. Pour la nuit d’avant-hier et en guise de clôture du programme lancé le 5 juillet dernier, l’association Assirem a organisé un gala artistique auquel a pris part une pléiade de jeunes chanteurs locaux. On citera, Ferhat Kane, Belkacem Tabate, Zamoum Mohand Arab, Cheb Midou, Youcef Hammar, Houari Kaza, la jeune Awatef et aussi l’étoile montante de la chanson kabyle, la jeune Mirina. Il y a eu tous les styles pour tous les goûts, du folklore, du sentimental, du chaâbi, du rai. Ce fut une autre soirée inoubliable. De telles initiatives sont à multiplier pour rompre avec cette monotonie qui gagne de plus en plus nos villes et villages. C’est en tout cas, l’avis de tous ceux que nous avons approché au terme de ces deux soirées. « C’est le vide qui tue. Encourageons toutes les initiatives de ce genre », suffira de nous dire cette dame qui avoue avoir été comblée par ces deux spectacles.

               

 Amar Ouramdane

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