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Sidi Aïch Figure emblématique de la chanson chaâbi : Hommage à Cheikh El-Mahdi

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Un vibrant hommage a été rendu à la figure emblématique de la chanson chaâbi, Cheikh El-Mahdi, de son vrai nom Allam El-Mahdi, par l’association culturelle Tidets n Sidi-Aïch, en collaboration avec la fondation Cheikh El-Mahdi et l’association activités des jeunes CLS Oued-Ghir. La salle des fêtes Youcef Abdjaoui (ex-cinéma) abrite, depuis une semaine, la deuxième édition de l’hommage consacré à l’enfant prodige d’Ath Waghlis. Un riche programme a été concocté par les organisateurs de l’événement. Un programme à la hauteur du grand Cheikh que fut El-Mahdi. La soirée inaugurale, le 16 juillet dernier, fut consacrée aux témoignages des personnes ayant côtoyé le Cheikh à l’image de Redouane Allam, Lehlal Allam et Rachid Bachkar. Les intervenants furent unanimes sur l’apport indéniable à la chanson kabyle du « maître du chaâbi ». Au deuxième jour de l’hommage, ce fut la figure de proue de la chanson sentimentale, Brahim Tayeb, qui s’est brillamment produit sur la scène de l’ex-cinéma en interprétant magistralement ses plus grands tubes. Une pléiade d’artistes ont également été invités à cet événement se poursuivra jusqu’à demain mercredi 23 juillet.  Natif du village Takrietz, relevant de la commune de Souk-Oufella, Cheikh El-Mahdi est né en 1945 et fut baigné dès son plus jeune âge dans la musique, tambourinant sur des objets confectionnés comme instruments de musique. Sur le plan musical, il dominait déjà tous les talents de sa génération. Disciple de Hadj El-Anka, la musique n’a pas de secret pour celui qui caressait la mandole du bout des doigts. Auteur, compositeur, interprète et instrumentaliste de talent, le grand cheikh vivait sa passion sans frontière. Dans les années 70, le fils de la Soummam accompagnait bon nombre de chanteurs de l’époque, tels que : Ezzahi, El-Ankis, El Mechri et bien d’autres figures de proue du chaâbi. Le Cheikh avait adapté les textes de La Fontaine pour leur donner une nouvelle âme avec une transposition en kabyle savamment interprétée. Son refus de se complaire dans la facilité a conduit le maître à ne pas produire une pléthore de disques, car l’appât du gain n’était nullement le credo de Cheikh El-Mahdi. Auteur d’un grand nombre de chansons ayant marqué des générations, les fans du Cheikh retiennent en mémoire ses plus belles compositions : agma ruh xdu-iyi, iɣeblan qwan…Pour perpétuer et immortaliser l’œuvre du grand compositeur, une association portant son nom a été créée par des jeunes de son village. Un autre ouvrage intitulé « Cheikh El-Mahdi, mmi-s n Ssoumam » a été signé par Boualem Bouhamed et Mohand Ait Ighil retraçant l’itinéraire de la carrière artistique du grand El-Mahdi. En 2009, le « maitre du chaâbi s’éteint à l’âge de 64 ans à l’hôpital de Sidi-Aïch, laissant derrière lui un riche patrimoine musical.  « Il est de notre devoir de rendre hommage à celui qui a porté haut et fort la chanson kabyle, car son amour pour la bonne parole et la musique l’ont amené au firmament de l’art », nous dira un membre de l’association Tidets.        

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B.Dj.

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