Accueil Culture Amour Abdenour, ah ya dini…

Il a animé, lundi dernier, à Tizi-Ouzou, un spectacle qui régale : Amour Abdenour, ah ya dini…

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Absent de la scène à Tizi-Ouzou depuis plusieurs années, Amour Abdenour a réussi, lundi dernier, un retour savoureux.

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Dès la première vue, le premier contact, les premières paroles prononcées, on se rend tout de suite compte que l’artiste, comme l’homme, n’ont rien perdu de ce qui fait d’eux des êtres très appréciés du public. A vrai dire, ils n’en font qu’un. Avec de la sensibilité de la sincérité de la modestie, à en revendre, et de l’amour…à en offrir ! Il a toujours été ainsi Amour Abdenour. Avec beaucoup de qualités dans ses chants, de l’humilité de la franchise… Et c’est pour ça qu’on l’aime presque spontanément. Grands et petits. Il y a le médecin de la famille, lui c’est le chanteur de la famille… Avec ses cheveux bien grisonnants, depuis le temps du reste, il semble comme figé dans le temps des hommes respectés et respectueux. Une sorte d’univers idéal. Difficile de l’imaginer sans sourire. Même quand il chante ses peines, il a l’air de juste les expliquer… Lundi encore, il s’est présenté lui-même devant le public de Tizi-Ouzou qui est venu, comme à l’accoutumée, en masse pour lui. La maison de la culture de la ville qui accueillait son spectacle dégageait un bel air de bonheur. On écarquillait les yeux et on tirait les joues… Les visages s’illuminaient de bonheur. La salle ne pouvait être que bien remplie. C’est comme ça et ça ne pouvait être autrement. On l’aime trop pour le rater ! Inimaginable ! Même les officiels ont tenu à être là pour que rien ne manque à cette belle fête… Et pourtant, ce n’était pas évident pour eux qui se devaient de répondre présents à la fête de la police qui se déroulait au même moment au théâtre régional Kateb Yacine de la même ville. Mais qu’à cela ne tienne… Le directeur de la culture et le maire de Tizi-Ouzou ont osé tout de même une escapade pour venir saluer l’artiste, lui dire leur reconnaissance et surtout apprécier un maximum possible de ce régal. Un présent et un bouquet de fleurs lui ont été remis dans un cérémonial très fraternel avec accolades et des sourires larges comme ça. Ca sautait aux yeux, c’étaient des échanges de cœur et de fraternité… Le sentiment était d’ailleurs partagé par tous dans la salle. Les femmes lui lançaient des youyous presque à l’unisson ! C’est à croire qu’on était dans une fête familiale ! Que du bonheur pour Amour Abdenour. Juste un petit regret pour cette sono qui sifflait de temps à autre. Mais c’était un détail. La fête et le plaisir ont inondé tout le monde ! La piste de danse n’a quasiment pas désempli du début à la fin. Ils étaient de tous les âges à se déhancher pendant que le chanteur enchaînait ses titres. « Snath I Yesaïgh », « Thahaouachthiw », « Ouysagh are daoudhedh », « Lahoua », « Etsseth Kounoui »… La masse reprenait en chœur. Beaucoup de joie mais aussi de nostalgie… C’était beaucoup beau et tant pis pour ce français inapproprié… L’artiste lui était plein de correction, de charme et de la classe ! « Ah ya dini » ! C’est aussi une de ses chansons phares. Mais l’expression se prête également bien pour dire qu’un concert d’Amour Abdenour n’est pas facile à raconter. Il se vit, il se partage, il faut en profiter au maximum.

Djaffar Chilab.

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