«Je suis sur un deuxième film»

Partager

La Dépêche de Kabylie : Qu’est-ce qui vous a motivé à faire ce film sur les handicapés ?

Ait Sai Ahcene : Se sont les handicapés eux-mêmes. Comme je suis membre bénévole de leur association «Tafath» que préside Challal Tahar, handicapé moteur et enseignant à Iferhounène et qui détient, d’ailleurs, le rôle principal de mon long métrage «Urcath Agma Inatadh». Tous les jours, je les entends se raconter leurs problèmes et cela ne m’a pas laissé indiffèrent à leurs souffrances. Franchement, au début j’ai pensé à réaliser un film documentaire sur cette frange, certes, marginalisée par la société mais qui aspire à un avenir meilleur. Le hasard a voulu que j’en fasse un film. Je l’ai fait et dieu merci, il a connu un énorme succès auprès des téléspectateurs.

Comment l’idée du titre « Urcath Agma Inatadh », vous est-elle venue?

Eh ben ! Je me suis inspiré de la chanson de Zedek Mouloud «Adarwich», où il a cité ce passage.

D’autres projets en cours ?

Je viens d’achever l’écriture du 2ème film qui est la suite du premier, mais qui s’adresse cette fois-ci aux enfants, à travers qui je transmettrai mon message aux citoyens afin de les sensibiliser sur la situation dans laquelle vivent ces handicapés.

D’où vient l’argent du financement de vos films ?

Les P/APC nous aident dans le transport et la restauration. De sa part, la maison de la culture de Tizi-Ouzou nous donne des subventions. Le reste, c’est grâce aux contributions des amis.

Pour quand le 1er coup de manivelle ?

Ce sera inchallah pour le 2 octobre prochain avec la boite audio-visuelle «Assirem Production» de Ain El Hammam.

Et pour les lieux de tournage ?

On va tourner dans plusieurs régions, entre autres, Tizi-Ouzou, Alger, Béjaïa, Boumerdès et Nâama.

Un dernier mot…

J’invite, en 1er lieu, les citoyens à donner plus d’égard aux handicapés, car nul n’est à l’abri. Je lance, également, un appel aux autorités concernées afin d’apporter l’aide nécessaire aux artistes en général et aux cinéastes en particulier, notamment, ceux oeuvrant pour la culture Berbère et ce, dans le but de sortir le cinéma Kabyle de l’ombre et de le faire connaître à travers toute l’Algérie et, pourquoi pas, à travers le monde entier.

Madjid Aberdache

Partager