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Trafic de biens culturels : L'ONU appelle à user du cadre juridique existant

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Les participants à un atelier du Congrès de l’ONU, à Doha, ont appelé jeudi les Etats membres à faire usage des instruments juridiques existants pour combattre le trafic de biens culturels et protéger le patrimoine mondial menacé par les conflits armés et la montée des groupes extrémistes, soulignant l’importance de la sensibilisation. « Nous encourageons tous les Etats membres à mettre en œuvre les conventions et les directives qui sont disponibles. Je pense que les instruments juridiques disponibles sont suffisants à même de lutter contre le trafic illicite de biens culturels », a déclaré la représentante de l’UNESCO dans les pays du Golfe et au Yémen, Anna Paolini, lors de cet atelier sur le crime, organisé à l’occasion de la tenue du Congrès de l’Organisation des Nations-Unies dans la capitale qatarie. « Nous encourageons les Etats membres à établir le registre et l’inventaire national de leur patrimoine culturel, parce que c’est un outil très important pour la gestion des risques et pour la prévention, ainsi qu’à introduire un plan de gestion des risques et à aligner et appliquer la législation locale », a-t-elle ajouté. L’atelier était organisé par l’Institut national de la justice des Etats-Unis, l’Institut coréen de criminologie, le Conseil consultatif international scientifique et professionnel et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

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Selon l’UNESCO, le pillage des biens culturels de l’Irak et de la Syrie a atteint une ampleur sans précédent. Il alimente les conflits en fournissant des revenus aux groupes armés et aux terroristes. On estime que ce trafic génère entre 2 et 6 milliards de dollars par an. En février 2015, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution visant à renforcer la protection du patrimoine culturel en Syrie et en Irak. En mars, la Directrice-générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a lancé à Baghdad une campagne sur les médias sociaux, pour sensibiliser et renforcer le soutien à la protection du patrimoine là où celui-ci est menacé par le sectarisme et la violence. Selon Mariya Polner, conseillère politique à l’Organisation mondiale des douanes, « le travail des douanes peut être comparé à la recherche d’une aiguille dans une botte de foin ». « La chaîne est aussi solide que son maillon le plus faible », a-t-elle estimé avant de poursuivre: « Avec des efforts communs et de la bonne volonté nous pouvons travailler ensemble pour préserver le patrimoine culturel pour les générations futures ».

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