«Le mois d’avril est un choix !»

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Après une absence remarquée qui a duré près de trois années, l’artiste revient, pour le grand bonheur de ses fans. Dans cet entretien, il parle brièvement de son nouvel album.

La Dépêche de Kabylie : Vos fans attendaient la sortie de cet album depuis plusieurs mois maintenant, alors pourquoi avez-vous choisi la période du mois d’Avril pour la sortie de votre album ?

Amirouche : Eh bien, cela fait plusieurs années que j’ai opté pour cette période du mois d’Avril, car pour moi c’est une date symbole. Le 20 Avril est le double anniversaire du printemps noir 2001 et du printemps berbère 1980. Cette date m’a marqué et c’est pour cela, qu’à chaque fois je commence par rendre un hommage aux martyres des causes démocratiques.

Vous avez traité d’une multitude de questions à travers ce nouvel album, mais quel est donc le principal messagequ’Amirouche veut transmettre à son public ?

Oui l’album traite de plusieurs thématiques, politiques, culturelles et sociales, il véhicule aussi plusieurs messages qui doivent être pris au sérieux. Mais le plus important reste celui de l’unité de la solidarité et de l’engagement en faveur de la Kabylie et de Tamazight, car aujourd’hui, et malgré une certaine avancée, notre langue et notre patrimoine identitaire sont sérieusement menacés. La chanson «El-Dzayer inu» véhicule l’essentiel de cette pensée et de ce message important. Je lance un appel aussi, à travers vos colonnes, à la communauté kabyle et aux algériens globalement, à mettre de côté toutes nos divergences, et à se concentrer et à s’unir derrière le projet démocratique et à combattre l’intégrisme religieux sous toutes ses formes.

Vous avez aussi rendu un hommage à deux grandes figures de la chanson kabyle dans la chanson «Nemfaraq» …

Oui effectivement, Dda cherif kheddam et Nouara ont toujours été pour moi, la référence, de la chanson kabyle. Et je me souviens toujours, dans l’une de nos nombreuses  discussions, Dda Cherif m’a demandé de reproduire cette chanson, alors j’ai pensé à exaucer son veux, une manière aussi de  rendre, à Nouara aussi, un hommage et une pensée.

ça fait un bon moment qu’on n’a pas vu Amirouche sur scène, avez-vous programmé une tournée à l’occasion de la sortie de votre nouvel album ?

Oui bien évidemment je viens de me produire sur scène lors d’un gala artistique au village Ait Bouaissi dans la wilaya de Bejaia en compagnie de Mon ami Oulehlou. Je remercie au passage le public, l’orchestre et le comité d’organisation pour leur accueil chaleureux.  Je serais également de passage à Lyon (France) samedi prochain (25 Avril) pour un grand concert.

Et à Bouira ?

Oui j’aimerais bien le faire, mais malheureusement ça fait presque 03 mois que j’ai déposé ma demande au niveau de la direction de la culture de Bouira pour un concert à la maison de la culture, mais à ce jour, je n’ai encore reçu aucune réponse, ni favorable ni défavorable d’ailleurs. Je me demande pour quelles raisons ? Un silence-radio qui nous bloque sérieusement, puisque je veux revenir à Bouira !  Les responsables de cette direction doivent, au moins, nous répondre …

L’hommage que vous avez rendu l’année dernière, aux 13 martyrs du FFS, dont votre propre père, tombé au champ d’honneur le 17 juillet 1964 au village Helessa dans la commune d’Ath-Rached, a eu un énorme succès, pensez-vous le refaire cette année ?

Oui certainement, je vais relancer l’initiative très prochainement, et c’est également l’occasion d’aller à la rencontre des anciens compagnons de mon père et aussi avec les jeunes de ma région, puisque nous organiserons également un gala artistique à Ath-Leqsar.

Propos recueillis par  Oussama.K. 

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