La toiture d'une salle de classe s’effondre

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Ce qui devait arriver arriva. C’est du moins ce que nous ont dit les enseignants de l’école primaire Hellal Hanou à propos de l’effondrement de la toiture d’une salle de cours.  » C’était prévisible car les menaces pesaient sur ces deux salles. On nous a dit qu’elles ont été inscrites pour subir une réfection mais cela a pris du temps. Fort heureusement, elle était vide car le directeur avait eu le réflexe de ne pas l’utiliser. Même celle qui lui est mitoyenne présente le même risque », nous a confié un enseignant ayant requis l’anonymat. Cette école datant de 1870 qui a vu des générations passer par là se dégrade de jour en jour en dépit des appels du directeur et des enseignants. Nous avons appris qu’une commission d’hygiène est passée afin d’évaluer tous les manques et ceux qu’encourent ces petits potaches qui y étudient. Cet établissement, le plus vieux de la commune, et même de Kabylie, est quelque peu délaissé comparativement aux autres écoles de la région. Nous avons déjà rapporté dans ces mêmes colonnes qu’elle a été même volée et que le mobilier scolaire a été saccagé en décembre dernier faute de gardien de nuit. Dans le même ordre d’idées, il est à relever que son portail donnant directement sur le CW 107 emprunté par des camions de gros tonnage n’est pas sécurisé à l’aide de ralentisseurs. Par ricochet, ces enfants sont en danger. D’autre part, les parents nous ont appelés pour interpeller les responsables locaux de fermer les ouvertures vers la cour de l’école.  » Même un passage a été créé par les riverains. Ils traversent la cour pour se rendre à leurs habitations. D’ailleurs, cela a laissé place aussi aux bêtes d’y pénétrer notamment les chiens errants et à des personnes étrangères « , nous a dit l’un de ces parents. A les entendre, ils sont déjà prêts à mener une action de protestation pour remettre les choses à leur place. En attendant une réaction de la part des responsables, ces petits chérubins continueront à fréquenter ce temple du savoir durant ce troisième trimestre avec la peur au ventre.  » Au début de l’année prochaine, si nous constatons que rien n’est fait, nous prendrons la décision qui s’impose. On leur donnera plus de quatre mois pour remédier à cette situation catastrophique dans laquelle baigne cet établissement, l’un des premiers que la France coloniale avait construit en Kabylie », a conclu un autre parent membre du collectif rassemblé pour défendre les droits de ces enfants.

Amar Ouramdane 

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