Accueil Culture «Al’chérie» d’Akli Chebbah dans les librairies

Parution Il retrace l’histoire de l’Algérie : «Al’chérie» d’Akli Chebbah dans les librairies

2245
- PUBLICITÉ -

Le premier volume de la trilogie que consacre l’auteur à l’Algérie est enfin dans les librairies. En effet, initialement édité en France sous le titre « les légataires du patrimoine », ce premier ouvrage retrace l’histoire de l’Algérie depuis les temps reculés jusqu’au déclenchement de la lutte armée pour chasser le colonisateur. Suivront deux autres volumes qui paraîtront dans quelques semaines et dans lesquels l’auteur abordera la guerre pour l’un et l’indépendance pour l’autre. L’auteur nous récapitule ce tumultueux passé peu connu du grand public dans ce tome 1 qui s’intitule « Hordes en Al’chérie ». L’auteur désigne par hordes, tous ces envahisseurs qui ont choisi d’asservir un peuple épris de liberté. C’est un livre qui donnera plaisir à lire ou à consulter à tout passionné d’Histoire, tant il foisonne de dates et de repères innombrables semés sur ses quelque 220 pages qui se lisent d’un trait et qui résument des piles de livres d’Histoire, faisant de cet essai un ouvrage de références. Ainsi, depuis l’aube de l’humanité jusqu’aux évènements du 8 Mai 45, Akli Chebbah nous livre une histoire hallucinante de l’Algérie qui a eu à subir tous ces envahisseurs venus mater « Les Hommes libres ».

- PUBLICITÉ -

Ce récit des invasions décortique avec fulgurance notre passé dans une langue parfois dure mais sans fioriture et parfois teintée de métaphores et où l’ironie fustige inlassablement les conquérants, si elle ne nous interpelle pas pour comprendre seulement notre présent. De là une bonne partie de l’ouvrage est consacrée aux Levantins.

Toutes les dynasties y sont relatées pour disséquer les intentions des unes et des autres, chacune voilant ou dévoilant les dessous d’une religion venue avec le sabre. Ce n’est qu’en page 176 que l’auteur en arrive aux Français qu’il nargue en cette phrase : «Pour un prétendu coup d’éventail du Dey Hussein d’Alger à la face du consul, M. Duval, une expédition punitive se déclencha». Mais voilà qu’une photo de classe qui date de 1948 est insérée dans le livre invitant le lecteur à sa lecture «Voyez leur tenue de soirée pour la circonstance mais prenez marque de leurs souliers hauts de gamme et inusables», écoliers vêtus de simples gandouras et pieds nus qui allaient, pour la plupart, défier la quatrième puissance mondiale six ans après… Faits que relatera l’auteur dans le deuxième tome à paraître bientôt.  Akli Chebbah est né à Djamaâ Saharidj, village en haute montagne kabyle. Instituteur, puis PEM de lettres françaises au CEM Aissat Idir du même village, il prend sa retraite après 34 de craie pour se consacrer à l’écriture. Ce passionné de Hugo et de Feraoun se révèle un véritable conteur qui ne lasserait aucunement le lecteur.

Ali B.

- PUBLICITÉ -