Lila Borsali enflamme Bordj Moussa

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La chanteuse Tlemcénienne de la musique andalouse s’est produite en ce sixième jour du Festival des Nuits andalousiennes de Béjaïa à Bordj Moussa, devant une foule nombreuse, essentiellement constituée de familles.

Il faut dire que depuis l’annonce de la venue de la star de la musique andalouse, les familles bougiotes se sont données rendez-vous pour ne pas rater l’événement. C’est pourquoi, elles furent si nombreuses à assister à ce concert de musique exceptionnel, organisé par l’association Naghma de Béjaïa.

Après avoir écouté l’orchestre andalou El Amraoui de Tizi-Ouzou, le public a enfin accueilli celle pour qui il s’était déplacé. Il faut dire que cette chanteuse dégage beaucoup d’aura. Sa beauté sa grâce et sa classe ne laissent pas indifférent. La scène magnifiquement préparée par un professionnel de la musique, Amirouche de Gosto Prod, a été entièrement submergée par la présence de la chanteuse.

Accompagnée d’un orchestre constitué de musiciens bougiotes accompagnés de deux violonistes venus d’Annaba et d’Alger, Lila Borsali a entamé son premier istikhbar, en présence des autorités locales et de la chargée culturelle de l’ambassade turque à Alger, venue découvrir Béjaïa et sa culture. Elle a été invitée par l’association Naghma, et elle a été accueillie par le wali et le P/APC de Béjaïa, Hamid Merouani, qui est à l’origine du financement et de la prise en charge du festival. Dès le commencement du récital, l’ambiance de Bordj Moussa changea.

Le public a été subjugué par la voix de la chanteuse. Assise simplement sur une chaise, elle a commencé à déployer ses chants avec une telle grâce, que le public n’a pas manqué de signaler. Ce fut certainement, pour le moment, l’un des plus grands moments du festival, en plus du premier jour qui a vu Behdja Rahal se produire sur la même scène. La soirée fut donc magnifique dans la cour du fort de Bordj Moussa, par un temps clément, en cette veille du cinq juillet. Amirouche de Gosto Prod n’a, cependant, pas oublié alors que Lila Borsali régalait le public de sa magnifique musique, de lancer des feux d’artifices, ajoutant à la beauté du son, celle de l’image.

Alors que l’orchestre et la chanteuse n’ont pas eu le temps de répéter ensemble, ni même de faire la balance avant le concert, l’harmonie entre eux avait été sans défaut. Bravo à toutes et à tous. Dans un aparté que nous avons eu avec elle après le concert, Lila s’est dite très heureuse d’avoir chanté à Béjaïa qu’elle visite pour la première fois. Le public lui a beaucoup plu, et elle a hâte de revenir y chanter avec ses propres musiciens. La seule chose qu’elle attend, c’est d’y être à nouveau invitée. De son côté la chargée culturelle de l’ambassade de Turquie a promis de revenir pour la prochaine édition des Nuits andalousiennes avec des chanteurs turcs. En réponse à notre question relative à l’accueil d’orchestres algériens, dont Naghma de Béjaïa, pour faire connaître la musique locale en Turquie, elle a promis, en présence de Mouloud Isadouden, président de l’association Naghma, de réfléchir à la possibilité d’inviter l’orchestre bougiote pour se produire dans son pays.

N. Si Yani

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