De belles rencontres musicales en clôture

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Un spectacle alliant musique diwan, jazz, blues et soul music, basé sur l’échange et les rencontres entre musiciens, a été animé jeudi soir à Alger par le groupe «Ifrikya Spirit» et le jazzman camerounais Richard Bona et son band, devant un public nombreux. Pour cette soirée de clôture du 8e Festival international de musique diwan, qui se tenait à Alger depuis une semaine, le Théâtre de verdure Saïd-Mekbel du Bois des Arcades affichait complet, pour la première fois depuis le début de la manifestation. Autour de Chakib Bouzidi, le groupe «Ifrikya Spirit» a proposé en première partie de soirée quelques titres de son album éponyme sorti en début d’année, une immersion dans l’univers musical de la région africaine du Sahel, avec le diwan comme fil conducteur, des compositions comportant, en plus d’une influence sahélienne, des rythmes de bossa nova et de jazz. Le jeune groupe a montré une grande énergie sur scène, interprétant des morceaux très rythmés comme «Moussawayo» ou «Marou», avant de céder la scène à l’invité de la soirée, le bassiste de jazz camerounais Richard Bona, très attendu par le public. Accompagné de Silvain Luc à la guitare et d’Obed Calvaire à la batterie, Richard Bona a gratifié son public de compositions jazz et blues mettant en avant la grande dextérité de ses musiciens et sa maîtrise de la basse en tant qu’instrument de solo avec un programme tiré de ses deux derniers albums. Très porté sur les échanges culturels et musicaux, le jazzman a d’abord invité la chanteuse de soul music américaine Toni Green, qui s’était produite sur cette même scène la veille, à le rejoindre sur scène le temps d’une chanson en mettant son trio à la disposition de sa voix puissante de diva. Le trio a également convié sur scène deux musiciens algériens, avec qui il avait eu le temps de répéter, à la percussion et aux claviers, donnant ainsi une nappe mélodique supplémentaire et des rythmes maghrébins aux compositions de jazz et d’ethno-jazz sur lesquelles les musiciens et le public se sont lâchés. Pour le dernier morceau de cette édition, Richard Bona a également convié Chakib Bouzidi, leader du groupe «Ifrikya Spirit», et son goumbri à jouer avec lui une version improvisée de «Hamouda», enrichie du son de guitare, basse, batterie et clavier. Inauguré samedi dernier, le 8e festival international de musique diwan a pris fin jeudi soir après avoir accueilli les lauréats du festival national, le mâallem marocain Hamid El Kasri, le groupe «Lemchaheb», «Lemma Becharia», le projet «Malted Milk & Toni Green», «Bessekou Kouyaté & N’goni Ba» et le groupe «Bania».

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