"Je souhaite retrouver mon public en Algérie"

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Rencontré à Paris, à l’issue du gala qu’il a animé au Zénith, Mohamed Alloua a bien voulu répondre à nos questions.

La Dépêche de Kabylie : Quelles sont vos impressions après avoir retrouvé votre public, ici au Zénith de Paris, et quelles sont les villes dans lesquelles animerez-vous des galas prochainement ?

Mohamed Allaoua : Je suis très content en voyant, à chaque rendez-vous, les salles archicombles, et ce, malgré la situation sécuritaire que vit, ces derniers mois, la France. Il s’agit d’une tournée mondiale dans laquelle j’animerai plusieurs spectacles, et où je visiterai plusieurs pays, à savoir, l’Angleterre, les USA et le Canada. Pour la France, après avoir rencontré mon public au Zénith de Paris, nous avons programmé d’autres spectacles encore à Lyon, à Grenoble et à Lille.

Sur scène, vous avez rendu hommage à plusieurs figures de la chanson Kabyle, dont Matoub Lounès, Brahim Izri, Idir, Aït Menguellet…

J’ai suivi leurs traces depuis que j’étais enfant. Ce sont les seuls chanteurs que j’écoutais autrefois et c’est à travers leurs chansons que j’ai appris à chanter et à aimer la chanson Kabyle. C’est pour cela que je tiens toujours à leur rendre, à chaque fois, un vibrant hommage.

Que pensez-vous de l’officialisation de Tamazight dans la nouvelle constitution ?

Personnellement, je suis très content suite à cette initiative et je pense que c’est une avancée ; néanmoins, il reste beaucoup de choses à faire pour Tamazight. Cette langue a tant besoin de ses enfants, de nous, pour la faire revivre.

Etes-vous prêt à chanter dans un village Kabyle dans le cadre de la prochaine édition du festival de la culture Amazighe?

On ne m’a pas encore contacté pour le moment, mais je serai, sans doute, là à répondre favorablement à toute initiative au profit de la promotion de la culture Berbère. Ils disent que Allaoua produit des chansons de fêtes, alors que c’est faux. Il y a toujours des messages que j’essaye de transmettre à travers mes chansons traitant la cause Berbère.

Vous animez, ces dernières années, des spectacles partout à l’étranger notamment en France…

Vous voyez bien que j’ai fêté Yennayer en France alors que je voulais le faire en Algérie.

Et pourquoi donc ?

Je voulais faire la Coupole en Algérie, mais malheureusement, ils nous ont fermé toutes les portes. Cependant, je souhaite retrouver, un jour, mon public en Algérie.

Propos recueillis par Hafid Naït Slimane

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