L’association culturelle « Chikh El Hasnaoui » reprend vie. Plus active que jamais, elle se trace désormais un programme d’activité à même de permettre la sauvegarde des œuvres léguées par le Chikh.
Il s’agit là de la meilleure des manières de préserver la mémoire de piliers du patrimoine culturel, la mise en place d’une association à même d’assurer cette tâche. C’est le but que s’est tracé l’association culturelle «Chikh El Hasnaoui» qui renait de ses cendres. Un artiste, aux multiples facette qui n’est plus à présenter. Ayant été un auteur, compositeur et interprète hors pair, la richesse de son legs artistique réclame valorisation, principal but de l’association. En effet, après avoir marqué une trêve, l’organisation est désormais réactivée. Une annonce que les membres de l’association se sont empressés de faire, à travers un communiqué rendu public hier. L’association dispose d’un siège au niveau du village qui a vu naître Le Chikh, en l’occurrence le village Taâzibt à Tizi-Ouzou. Dans leur document, les membres de cette association soulignent que pour permettre la remise sur pied de l’association, des initiatives de mise en conformité ont été entamées depuis le 12 mars dernier, dont notamment la tenue d’une assemblée générale élective et l’élection d’un nouveau bureau. Après l’installation de toutes ces structures réglementaires, des commissions de travail ont été mises en place afin de mettre à exécution le plan tracé par l’association. Selon le même communiqué ce sont entre autres la commission artistique, la commission sauvegarde du patrimoine, la commission juridique et celle de la communication et de l’information qui activent désormais dans le but sus cité. D’ailleurs, et pour plus d’efficacité «chacune de ces commission doit élaborer un programme d’action à présenter aux autres membres pour adoption. Cette étape, une fois franchie, les commissions activent en toute collégialité», assure-t-on dans le communiqué qui porte le cachet du président. Aussi, et toujours dans ce travail de réhabilitation, valorisation et promotion de l’œuvre de Chikh El Hasnaoui, un programme à court- et moyen-terme est déjà préparé. Ce dernier se résume d’abord à réunir toutes les œuvres du défunt, manière de constituer la bibliothèque de l’association. Il s’agira ainsi de «l’enregistrement des derniers témoins de Chikh El Hasnaoui (CEH)», «la collecte des documents écrits, filmés ou sonores sur la vie et l’œuvre du Chikh», ainsi que «la transcription des textes et partitions de ses œuvres». L’association compte aussi «soutenir et contribuer aux recherches sur la vie et l’œuvres de CEH», «écrire la biographie autorisée et officielle d’El Hasnaoui» et «éditer des prospectus pour mieux faire connaître tout ce qu’il a laissé aux nouvelles générations». On compte aussi initier des activités artistiques comme d’ «organiser des cours de musique (chant, solfège, chorale, instruments …) dans le style de musique de CEH» et multiplier les rencontres, conférences et colloques, autour de ce pilier de la musique locale et nationale, tout en «préservant ses œuvres». Par ailleurs, l’association culturelle «Chikh El Hasnaoui» (ACCEH) qui se fixe aussi comme objectif d’éditer un coffret contenant l’ensemble des œuvres de CEH en arabes et en kabyle, souhaite aussi parvenir à réaliser des films documentaires sur sa vie et son parcours. Pour l’heure, l’ACCEH invite tous les amoureux de Chikh El Hasnaoui, en particulier les hommes de culture et les artistes, à se rapprocher de l’organisation, afin d’y adhérer et contribuer et aider à atteindre ces objectifs.
Tassadit. Ch.