Un art qui éduque

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Sous le thème «Mot, parole, bruit et son», et pour sa troisième édition, l’association Tiâwinin organise les Rencontres théâtrales de Bouzeguène, en collaboration avec l’APC de Bouzeguène, l’APW, la direction de la culture et le théâtre régional Kateb Yacine de la willaya. Un riche programme a été concocté pour cette manifestation à l’envergure nationale et qui constitue une occasion pour la population de sortir de la perpétuelle morosité due au vide culturel qui règne tout au long de l’année. Le coup d’envoi des festivités a eu lieu, avant-hier jeudi, et les familles ont afflué en grand nombre dès cette première journée. Le commissaire du Festival, Gaoui Yahia, dans son allocution de bienvenue, a rappelé l’histoire du 4ème art, depuis le Grèce antique où il fut créé comme moyen de s’exprimer et d’éduquer. Le P/APC saluera les initiateurs de la manifestation et tous les efforts qu’ils déploient durant toute l’année. La chorale de la maison de jeune de Bouzeguène a émerveillé le public avec deux belles chansons, et la soirée d’ouverture a été clôturée par la troupe Macahu classe, qui a présenté une pièce intitulée Tadsa dhi thwaghith. La manifestation s’est poursuivie hier 24 et continuera les 27, 30 juin et le 01 juillet. Les troupes théâtrales Lemri de Lekser, Djurdjura de saharidj, celle d’Oued Amizour, assirem nlawres de Batna, Thiwririn de Larbâa Nath Irathan, Assirem d’Oran et Ifahchache n Djerdjer, vont se succéder sur scène. Pour marquer l’édition, les organisateurs ont recueilli les témoignages des vieux du village quant aux traditions et us de la région, qu’ils vont présenter, cette nuit au public. L’autre projet et d’adapter les pièces théâtrales présentées cette année au cinéma. «L’objectif de ces festivités est d’abord de réunir les villageois. C’est d’ailleurs pour cela qu’on a choisi toujours la période des vacances et des fêtes. Nous voulons encourager le collectif. Nous voulons également promouvoir le théâtre et aider à la sauvegarde du patrimoine immatériel de la Kabylie. Chaque pièce raconte un problème économique sociale ou culturel», nous confiera Khaled Bessaci, président de Tiîwinin. Le secrétaire général, Omar Amroun, dira quant à lui que les ambitions de l’équipe persévérante de tiîwinin sont illimites et visent à promouvoir le théâtre dans toute la région qui manque tant de loisirs et de divertissement.

Fatima Ameziane

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