Accueil Culture Les problèmes des artistes en débat

Béjaïa : Les problèmes des artistes en débat

1872
- PUBLICITÉ -

Le syndicat des artistes de la wilaya de Béjaïa a organisé hier matin, dans la petite salle du théâtre régional Malek Bouguerouh de Béjaïa, une réunion de travail pour mettre à jour le fichier des adhérents, dont le nombre avoisine actuellement la centaine, d’enregistrer éventuellement d’autres adhésions et débattre des problèmes que vivent les artistes de la wilaya. M. Hocini Lyès, chargé de l’organique du syndicat, souligne d’emblée que les artistes, c’est-à-dire les musiciens, les chanteurs, les sculpteurs, les plasticiens, les poètes et autres compositeurs, ne sont pas considérés à leur juste valeur dans tout le pays en général et dans notre wilaya en particulier. «Depuis la nuit des temps, les artistes qui sont en fait la véritable âme de la société ne font que subir et souffrir. Ils sont marginalisés par les responsables et la société. Si on fait parfois appel à eux lors des différentes festivités pour animer des soirées culturelles c’est pour les oublier le reste de l’année, que ce soit au niveau local ou national. Les cachets qui sont d’une manière générale ridicules sont caractérisés par une discrimination flagrante entre un artiste et un autre. Il en va de même pour ce qui est de la programmation. Indépendamment de leur talent, il y a des artistes qui ont de la chance ou des connaissances qui sont programmés à chaque évènement pour animer des soirées. Il y en a d’autres qui sont parfois brillants mais soit parce qu’ils ne sont pas connus ou parce qu’ils habitent en dehors des grands centres urbains, personne ne pense à eux lors de l’envoi des invitations», dira notre interlocuteur. Le chanteur Boualem Berr ajoute dans le même sillage que «ce qui se passe au niveau local se répète malheureusement au niveau national, où il n’y a que pour les artistes d’Alger, les autres, ceux de la Kabylie notamment, sont parfois totalement écartés des grands évènements culturels nationaux». Le secrétaire général du syndicat des artistes, Djouama Abdehafid évoque de son côté le problème du piratage des œuvres des artistes. Selon lui, «le problème commence à être pris en charge par l’ONDA». Le chargé de l’organique termine son intervention par un point positif en signalant que «le statut de l’artiste est en voie de promulgation et qu’actuellement, il dispose d’une carte d’artiste qui lui permet d’avoir une carte chifa, pour lui et sa famille, et de prétendre à une retraite dès qu’il en aura atteint l’âge».

- PUBLICITÉ -

B. Mouhoub

- PUBLICITÉ -