Le premier est un garçon, nouveau livre de Rachid Oulebsir

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«Couvant depuis l’enfance le secret et la nostalgie d’un pays rendu, un couple parisien fit une virée sur la montagne mythique du Djurdjura. Le couple de jeunes kabyles bien intégrés dans la société française découvre, en fin d’été la Kabylie éternelle terre humaine, avec ses cœurs semés de vieux furoncles, son dos verruqueux tourné à l’horizon, ses pierres captives d’un passé glorieux, ses ruches humaines qui nourrissent les fournées de l’exode. Le couple observe une montagne qui perd son âme, un monde en déshérence tenté par le renoncement, une population qui ne transmet plus ses repères et ses valeurs, un univers que se disputent l’Orient mythique et l’Occident métallique. Le couple refuse de jouer aux touristes. Il s’implique dans l’effort de sauvegarde entrepris par un jeune journaliste et des étudiants… Les femmes jouent le rôle central dans cette aventure de modernisation du village à partir des repères ancestraux et des valeurs partagées avec le reste de l’humanité. «Le premier sera un garçon» est aussi l’aventure d’une Parisienne dans le monde secret de la femme kabyle. En lisant la préface du nouveau livre de Rachid Oulebsir, «le premier est un garçon», paru il y a quelques jours chez les éditions Frantz Fanon, il parait évident que l’écrivain est toujours fidèle à son engagement initial exprimé lors de ses précédentes publications. Promouvoir la culture kabyle notamment. Rachid Oulebsir, connu pour être un fervent défenseur de la langue et culture Amazighes, dans ce roman parle de l’identité kabyle menacée par la double invasion culturelle, orientale et occidentale. A travers les aventures de ce couple en Kabylie, beaucoup de sérieux sujets d’actualité sont mis en avant dans le roman. L’écrivain met la lumière sur la femme kabyle étant la gardienne des traditions. Il évoque à travers les épisodes de ce roman son rôle. Mêler modernité et traditions est un message fort du livre et de l’écrivain. Rachid Oulebsir n’en est pas à son premier essai. En effet, avant cet ouvrage, l’écrivain compte à son effectif quatre autres romans, intitulés : «Les derniers kabyles», «Le rêve des momies», «Le pèlerinage du chacal», un conte kabyle, et «L’olivier en Kabylie, entre mythe et réalité». L’écrivain est, pour information, diplômé du 3ième cycle des universités Paris-Nord et Paris-1-Panthéon Sorbonne , en économie politique depuis 1978.

Kamela Haddoum.

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