La pièce Ahitus bientôt sur les planches

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La direction du théâtre régional Kateb Yacine a présenté, samedi dernier, la fiche technique de la pièce théâtrale Ahitus mise en scène par Ibrahim Nabila, assistée de Noredine Aït Slimane.

La directrice Mme Nabila Gouméziane a tenu à remercier tout le staff qui a «travaillé durant des jours. La direction de la culture, le théâtre régional et la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou ne ménagent aucun effort pour donner un nouveau souffle au théâtre et les portes sont ouvertes pour les bonnes initiatives». Dans son intervention, M. Farid Mahiout, directeur du théâtre, a mis en relief «la nécessité de cette pièce qui permettra au théâtre de Tizi-Ouzou de produire encore davantage dans le 4ème art, car il faut rappeler que la pièce Ahitus est une chanson que les vieilles chantaient en des circonstances déterminées et nous souhaitons également qu’elle soit tournée en film». Nabila Ibrahim, quant à elle, a mis en exergue les conditions de travail mises à la disposition des comédiens. «Des conditions satisfaisantes et le travail s’est déroulé dans les normes. Nous avons opté pour ces comédiens, ici présents, pour leur compétence et leur sérieux. Ils sont proposés par la direction du théâtre qui connait ses éléments. Le choix de cette pièce est conçu pour nous comme une prise de conscience. Les traditions ne doivent pas être oubliées. La pièce reflète la société kabyle dans toutes ses facettes», dira-t-elle. Nouredine Aït Slimane touche du doigt les motivations de traduire les poèmes anciens de nos intellectuels, tels Mouloud Mammeri, Cheikh Mohand… «C’est un métier (forgeron) qui tend à disparaître avec la sage-femme du village (Kivla) et Averah (le crieur du village) qu’il ne faut pas laisser s’envoler en dépit de la vie moderne. Le métier de la forge passe de père en fils et ce n’est plus le cas aujourd’hui», notera-t-il. Parlant du théâtre, il dira : «Nous sommes capables de renforcer et de développer notre culture en général et le théâtre en particulier, car nous sommes capables de renforcer et de développer notre culture dans tous ses segments». Elle sera jouée par neuf comédiens. La date de la générale n’est pas encore arrêtée. «L’histoire est une adaptation théâtrale d’une légende du terroir ayant pour décor un village de haute montagne de Kabylie, en l’occurrence Lqalous. Ahitos, un forgeron établi dans ce village y prospère en y exerçant son métier. Ce métier qui n’était transmis en ces temps là que de père en fils. Tous les forgerons répondaient au nom d’Ahitos, qui est un nom qui détient son origine de la mythologie grecque. Dans cette dernière, le nom Héphaïstos désigne le Dieu du feu et des volcans et par conséquent le Dieu des forgerons. Ahitos donc, établi au village de Lqalous, y prit femme et prospérait avec sa forge. Son statut social et surtout la beauté de sa femme, en l’occurrence Houla, faisaient des envieux. Ouhamouche, un citoyen influent, aisé et sans scrupule a des vues sur la femme du forgeron. Un jour, défiant l’ordre établi, il ourdit un complot avec deux complices, se rendit au conseil du village et déclara qu’il avait entendu le forgeron répudier sa femme par trois fois. Il présenta ses deux complices comme témoins et le conseil décréta le divorce effectif, ce qui permettait à Ouhemouche de la prendre légitimement comme femme. Ahitos criant à l’injustice décida de se venger…».

M A Tadjer

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