Un récit de voyages

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Le romancier algérien Mohamed Sari publie Hikayat Asfar, un recueil de textes en langue arabe consacré à ses souvenirs de voyages et ses expériences humaines dans plusieurs pays du monde. Dans ce livre de 258 pages, édité par l’ANEP (Entreprise nationale de communication, d’édition et de publicité), Mohamed Sari évoque ses années d’enfance à Cherchell et ses pérégrinations de jeunesse en Europe et dans des pays arabes à travers des textes aussi joliment écrits que simplement construits. Du récit du premier « exil forcé » de toute sa famille durant la guerre de libération, en passant par les voyages en France, en Egypte ou encore au Maroc, l’écrivain multiplie les destinations pour évoquer des contextes politiques des années 1970-1980, des rencontres avec intellectuels exilés ou persécutés dans leurs pays, mais aussi des fléaux sociaux comme la corruption et la pauvreté. Ces récits offrent ainsi l’occasion à Sari de parler de sa « prise de conscience » de la « persécution d’intellectuels arabes de gauche » qu’il a rencontrés à Paris, ou encore de la « sauvagerie » du régime au Maroc à l’égard des opposants marocains et des militants sahraouis, une réalité que l’auteur découvre lors d’un voyage à Casablanca à la fin des années 1980. Mohamed Sari brosse également, dans ses textes, des portraits d’hommes (universitaires, candidats à l’émigration clandestine, etc.) aux destins brisés rencontrés lors de voyages à travers l’Algérie. Ces souvenirs algériens sont aussi l’occasion pour l’auteur de livrer son analyse sur l’état et l’évolution de la société algérienne depuis l’indépendance. Né en 1958, Mohamed Sari est l’auteur depuis les années 1980 de romans en langues arabe et française. Il a également traduit vers l’arabe des œuvres d’écrivains algériens comme Yasmina Khadra et Maïsa Bey.

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