La générale prévue le 8 mars

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Un groupe d’artistes de Bouira a voulu rendre hommage à la femme à l’occasion du 8 mars, par une pièce de théâtre qu’ils ont composée et qu’ils sont en train de monter.

La générale de ce divertissement, ayant pour titre Une mère tendre, aura lieu le 8 mars au théâtre régional de la wilaya. A l’origine de l’idée de cette pièce, une comédienne qui a déjà joué dans d’autres pièces comme Thimest et La cause palestinienne où elle tient le rôle de la servante d’un roi dans la première, et d’une journaliste accompagnant une délégation parlementaire qui s’est rendue en Palestine, pour enquêter sur la situation d’un peuple victime de la plus monstrueuse des barbaries, dans la seconde. Cette native de Tizi-Ouzou s’était déplacée à Bouira, où elle voulait que la femme s’investisse davantage dans le théâtre, sachant combien ce genre littéraire reste, par excellence, l’expression la plus simple et la plus appropriée pour l’émancipation de toutes les formes d’esclavage et d’oppression. C’est dans cet esprit qu’elle a su faire intéresser un groupe de jeunes comédiennes à la cause féminine, et ensemble, elles ont écrit cette jolie pièce en hommage de la femme qui lutte pour sa liberté. La pièce est d’une simplicité confondante. Il s’agit d’une famille qui vit un drame qui va conduire à son éclatement. Il y a parmi les trois frères de cette famille un paresseux qui a horreur de tout effort, qu’il soit intellectuel ou physique. Il passe la plupart de son temps à ne rien faire, sinon à muser. Son père, qui finit par perdre patience, se mit alors à le maltraiter. La mère, apitoyée, prend la partie de son fils battu et humilié. Les mauvais traitements ne s’arrêtant pas, la pauvre femme, ne supportant plus ce climat de coups, de cris et de pleurs, décide de s’en aller. Le fils, oisif, part aussi. Livré à la rue, il se réfugie dans la boisson alcoolisée et devient un vrai clochard. Son père s’en désole. Il tente de sauver cette épave. Mais le jeune homme n’accepte de quitter sa nouvelle condition, que si sa mère retourne à la maison. La condition est acceptée. La mère, après bien des réticences revient au foyer. L’enfant prodigue aussi. Miracle : instruit par la vie, il devient sérieux et travailleur. Le spectacle dure cinquante minutes. Cette pièce comporte huit rôles, dont ceux de la mère, le pivot de ce drame social (Lydia Yeddou), du père (Ali Meghlouli) et du fainéant (Brahim Drissi). La mise en scène est réalisée par Amina Chellali et le son et la lumière par Soifiane Kemar. Le groupe théâtral s’appelle «Asirem Ouzka». La moralité de cette pièce est facile à deviner : la mère est le lien qui maintient le foyer uni. Dès qu’il se rompt ou se relâche, le foyer se désintègre. La pièce rend, ainsi, un hommage appuyé à la mère et à la femme en général, en rappelant le rôle qu’elle joue non seulement dans le foyer, mais également dans la société. De par sa tendresse, son sens du dévouement et de la responsabilité, elle est le facteur de la cohésion sociale par excellence.

Aziz Bey

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