Clôture festive hier

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C’était hier en fin de matinée qu’a pris fin la quinzième édition du Festival de poésie d’expression amazighe, qu’organise chaque année l’association culturelle Adrar N’Fad d’Aït Smaïl. La cérémonie de clôture a vu la proclamation des noms des lauréats. Belaid Tansaout a eu la première place, suivi de Maouchi Nawel et de Sediri Fahima. Trois journées durant, plus de 80 poètes, venus d’une quinzaine de willayas du pays, ont concouru pour les trois places du podium. Cette 15e édition fut dédiée en hommage à l’écrivain et pionnier du militantisme amazigh, Mouloud Mammeri. La manifestation étaient parrainée, cette année, par le haut commissariat à l’amazighité, dans le cadre de la célébration du centenaire de la naissance de Mouloud Mammeri, événement qui s’étalera, faut-il le rappeler, jusqu’à la fin de l’année. En plus du concours de poésie, dont le jury était constitué d’éminents docteurs et enseignants chercheurs en Tamazight, il y avait au programme des conférences, des tables rondes et des animations musicales. Lancé en 2003, ce festival a pris de l’ampleur, au fil des éditions, pour s’imposer sur la scène culturelle du pays, tout en faisant découvrir la région d’Aït Smaïl, jusque-là peu connue. Pour rappel, pas moins de 122 poètes, provenant de 14 wilayas, ont pris part dès jeudi à cette 15ème édition, organisée, cette année en hommage à l’écrivain et anthropologue Mouloud Maameri. La cérémonie inaugurale a été rehaussée par la présence d’une forte délégation du haut commissariat à l’Amazighité (H.C.A), conduite par son secrétaire générale, Si El Hachemi Assad et les membres du comité scientifique et de coordination du centenaire de la naissance de l’auteur de la colline oublié. D’emblée, les participants ont tenu a lui rendre hommage et souligné l’importance de poursuivre son œuvre et sa mémoire. « Son humanisme et son message de fraternité doivent être colporté pour rayonner dans tout le pays », a assuré M. Assad, qui mise sur l’organisation des festivités de ce centenaire pour le célébrer et le magnifier. L’ancien ministre des transports (1995), Mohand Arezki Isli, lui emboitant le pas, a évité, pour sa part, de faire un discours, mais s’est fendu en poésie, en déclamant un texte de sa composition, fort émouvant en mettant en exergue la sagesse de l’homme et son combat pour la promotion de Tamazight. Cette tonalité introductive a du reste dominé la suite du programme ou tout le propos s’est resserré autour de l’hommage et de la perpétuation de l’œuvre que d’aucuns ont considéré d’envergure universelle. Boukhellou Malika, maître de conférence à l’université éponyme de Tizi-Ouzou, s’en est chargé pour en faire la démonstration, en rebondissant sur l’ouvrage intitulé « La traversée », qui met en exergue le désert, espace de découverte du Pharmakon. L’événement, organisé en compétition entre les participants, et en séance de récital trois jours durant, a proposé également une multitude de conférences en rapport avec la poésie et la littérature ainsi que des ateliers d’écritures.

Synthèse de A Gana.

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