Le chaâbi et la musique andalouse à l’honneur

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Pour les soirées de ce Ramadhan, divers lieux d’animation ont été aménagés par le comité des fêtes de la ville de Béjaïa. A Boulouiza, c’est le chaâbi qui est à l’honneur.

Plusieurs artistes s’y produisent. Le comité des fêtes a confié l’organisation d’une partie de ces soirées à l’Association du conservatoire communal de musique andalouse qui a programmé des galas à la belle étoile. Plusieurs chanteurs sont au menu, dont Farid Benahmed, Abdelhafid Djamma, Madjid Kherbache Hsinou Fadli et Yacine Zouaoui. Reprenant les classiques de la chanson chaâbi traditionnelle, qu’elles soient d’El Anka, Guerrouabi, Mrizek, Mekraza, ils font le bonheur des mélomanes qui trouvent là une occasion de se rencontrer, d’apprécier les douces nuits de ce mois de carême et se rappeler «le bon vieux temps». A l’époque, racontent-ils, «ces soirées se déroulaient dans les quartiers, où les jeunes, armés de leurs guitares, mandoles et derboukas, se retrouvaient pour passer de bons moments». Ils suscitaient en effet l’admiration des visiteurs qui voient en cette ville un berceau de la musique et de l’art en général. «Le regretté Kamal Messaoudi ne disait-il pas, dans l’une de ses chansons, qu’il aimait venir à Bougie, car le Ramadhan y est doux ?»,

nous dira un autre citoyen. Projets musicaux nombreux

De nombreux projets musicaux sont prévus pour les prochaines semaines et prochains mois dans la ville de Béjaïa. L’Association du Conservatoire de musique andalouse de Béjaia a comme projet, à partir de la rentrée prochaine, d’ouvrir une école de musique, pour former les jeunes selon les normes de musicologie, donnant droit aux plus méritants de postuler aux plus grandes écoles, tant au niveau national qu’international. Actuellement, le conservatoire compte plusieurs dizaines de musiciens et forme un orchestre de près d’une trentaine de musiciens. Dans les prochains jours, aura lieu la quatrième édition du Festival des andalousiennes, organisée à Bordj Moussa par l’Association Neghma. L’orchestre du conservatoire de musique andalouse de Béjaia y prendra part en se produisant à son ouverture. Les préparatifs vont bon train actuellement, et ces soirées ramadhanesques font office, en quelques sortes, de répétition générale. Dans le programme du festival de cette année, signalons la participation de grande Lila Borsali. En attendant, les mélomanes se régalent de la qualité des prestations de ces soirées ramadhanesque, qui, rappelons-le, se déroulent à onze endroits différents. Une soixantaine de musiciens s’y produisent, offrant au public une variété de styles, allant des plus classiques et traditionnels au plus modernes.

N Si Yani.

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