Les grandes retrouvailles !

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Lounis Aït Menguellet a été accueilli avec les grands honneurs, mercredi dernier, à la grande salle de la Maison de la culture Taos Amrouche de Béjaïa, où il chantait gratuitement au profit des diabétiques d’El-Kseur.

La grande salle, malgré ses 750 sièges et plus de 300 chaises ajoutées entre les travées et dans tous les espaces libres, s’est révélée trop exiguë pour contenir le très nombreux public qui a afflué de tous les villages, même les plus éloignés, de la vallée de la Soummam et des montagnes de Kherrata. Certains, le billet pourtant en main et pour être sûrs d’accéder à la salle, ont carrément choisi de rompre le jeûne devant la porte d’entrée de la Maison de la culture. Avant que le spectacle ne commence, vers 22h30, la salle était pleine comme un œuf. Faute de places, des spectateurs sont restés debout, serrés épaule contre épaule, durant tout le concert. La climatisation, pas des plus efficaces, n’a en rien entamé la joie et l’enthousiasme du public, constitué en grande partie de femmes, dont les visages ruisselaient de sueur qui ruissèle sur les visages. La billetterie avait été clôturée la veille. Et comme beaucoup de monde continuait à affluer vers la maison de la culture, les organisateurs, en l’occurrence les responsables de l’association des diabétiques d’El-Kseur, en collaboration avec le comité des fêtes de la ville de Béjaïa, la direction de la culture et la Maison de la culture ont eu la louable initiative d’installer un écran géant à l’extérieur, sur l’esplanade de la Maison de la culture. Cela a permis à tout le monde de profiter du spectacle et aucun fan du grand artiste ne fut déçu, en cette soirée du 21 juin, la nuit la plus courte de l’année et la Journée internationale de la musique. Ce gala, organisé sous le patronage du wali de Béjaïa, est un geste de solidarité de l’aède Lounis Aït Menguellet à l’association des diabétiques d’El-Kseur. Les responsables de l’association ont tenu à souligner que le grand chanteur n’a pas hésité une seconde à donner son accord et à choisir la date du 21 juin qui correspond au 27ème jour du Ramadhan, la nuit du destin. Pour en revenir au spectacle, Aït Menguellet, comme à son habitude, a mis le public en délire dès son entrée sur scène. Durant deux heures, il a enchaîné les titres, mettant le public littéralement en transe. Les youyous et les applaudissements n’ont pas discontinué. Le sage, visiblement satisfait de l’accueil qui lui est réservé, alterna ses nouvelles et ses anciennes chansons. Le public, quand il s’agissait de nouvelles chansons, écoutait religieusement, mais dès qu’il les premières notes des chansons qu’il connaît si bien, il reprenait en chœur la moindre parole. Et chaque couplet fut ponctué de youyous et d’applaudissements. L’un des moments forts de la soirée a été celui où le wali de Béjaïa, M. Mohamed Hattab, le directeur de la culture, M. Benhamed, et le président de l’association des diabétiques d’El-Kseur, le Dr Remila, ont remis chacun un cadeau de reconnaissance au ciseleur de mots, au chantre de la chason kabyle et algérienne, Lounis Aït Menguellet.

B Mouhoub.

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