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Béjaïa Baisser de rideau sur le Festival de la chanson amazighe : Une clôture radieuse !

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Le rideau est tombé, avant-hier, sur la 15ème édition du Festival de la chanson amazighe, avec une cérémonie de clôture en nocturne très animée. La soirée a été entamée par le jeune artiste Nadjim Bouzidi, suivi de Mamou Benzaid, puis ce fut le chanteur très aimé des jeunes, Ali Amrane, qui monta sur scène. Ils étaient des centaines à être au rendez-vous sur la place du Palmier pour cette dernière soirée du Festival. Le public n’a pas cessé de danser au rythme des chansons durant toute la nuit, applaudissant et reprenant en chœur les paroles des chansons et réclamant leurs titres préférés.

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Djamel Allam en invité surprise

Le grand chanteur Djamel Allam a surpris le public, en apparaissant sur scène pour remettre l’attestation d’honneur à Ali Amrane. L’artiste fut très ému par l’accueil que lui réserva la salle. Un moment des plus émouvants de la soirée. Djamel Allam avait les larmes aux yeux devant le public qui était très content de le revoir sur scène.

Cinq lauréats au concours du meilleur musicien

Monsieur Houssini Lyes, président du jury du concours de cette 15ème édition du Festival, dira : «Je tiens d’abord à remercier l’APC de Béjaïa, ainsi que le comité des fêtes de la ville, à sa tête monsieur Malek Bouchebbah, commissaire du festival». Il ajoutera : «Le comité a décidé cette année d’innover, en mettant la lumière sur les musiciens au lieu des chanteurs comme les années précédentes». Concernant les membres du jury, M. Bouchebbah dira : «Le jury était constitué de professeurs de musique, de musiciens et de chanteurs très expérimentés ayant participé à différentes manifestations, dont Bouzouzou Boualem, professeur de musique et de piano, Samir Choubane, professeur de musique, Madame Hamat Assil, professeur de piano, et Jouama Abdelhafid, formé au conservatoire de Cheikh Sadek El Bedjaoui». Quant au niveau des participants, notre interlocuteur dira : «Le choix fut très difficile. Ce n’était pas facile de désigner les lauréats, car ils étaient tous du même niveau. Le concours fut très serré. Néanmoins, en ce qui concerne les pianistes, nous avons constaté que le niveau était très bas». Pour ce qui est des résultats : le 1er Prix concernant l’instrument ‘’Derbouka’’ est revenu à Bourmani Nabil, pour le ‘’Tar’’ à Tabel Abdelghani, le ‘’Banjo ténor’’ à Chérifi Abdelmalek. Pour le ‘’Banjo guitare’’, le 1er Prix est revenu à Mayou Yacine et dans le violon, c’est Ferhat Brahmi qui remporta le 1er Prix.

Hommage au jeune et déjà grand réalisateur Mohamed Yargui

Dans le volet hommage, une distinction a été destinée à Mohamed Yargui. Le réalisateur talentueux a suivi des cours d’arts dramatiques et de techniques cinématographiques à la Maison de la culture de Béjaïa, où il réalisa déjà plusieurs courts-métrages, en collectif, dans le cadre d’ateliers. «Au bout du tunnel», fut son premier et «Houria» son deuxième réalisé et produit dans le cadre de la manifestation « Alger capitale arabe », où il fut récompensé. Il fut premier assistant réalisateur sur le long métrage d’Abdelkrim Bahlloul «Voyage à Alger». Il a depuis travaillé comme acteur au Théâtre régional de Bejaia. En 2016, Yargui intègre Radio Soummam, où il produisit et anima une émission culturelle « gouttelettes d’arts ». La même année verra aussi la sortie de son nouveau court-métrage de fiction, intitulé «Je te promets» (3ouhdaghkam). Des extraits de ces derniers furent d’ailleurs projetés lors de la clôture de la 15ème édition du festival de la chanson amazighe. Son dernier court-métrage a reçu cinq prix depuis sa projection en 2016, l’Olivier d’Or dans le cadre du festival du film amazigh, El Wahr Eddahabi au Festival du film arabe, le zébu d’or à Madagascar et le Label FEPACE, décerné par la Fédération des cinéastes africains. «En attribuant ce Label à mon film, qui atteste qu’il est un film de qualité, cela lui ouvrira la porte sur vingt Festivals africains», nous apprend monsieur Yargui. «’’Je te promets’’ a reçu aussi la mention spéciale du jury à Nouakchott, en Mauritanie», ajoute-t-il. Quant à l’idée de participer aux Festivals, Yargui nous apprend que le film a été diffusé dans les Rencontres cinématographiques de Béjaïa, et c’était l’accueil du public qui l’avait encouragé à participer au concours du Festival amazigh en espérant qu’il irait plus loin et qu’il lui ouvrirait la porte à davantage de productions. Par ailleurs, le jeune cinéaste n’a pas omis de remercier le comité des fêtes de la ville de Béjaïa pour l’avoir aidé à produire son film tout comme ce fut le cas pour son film «Houria» projeté en 2007. Il atteste : «Sans la contribution de l’APC de Béjaïa et du comité des fêtes de la ville, que je remercie infiniment, «Houria» et «Je te promets» n’auraient pas pu voir le jour. Ce furent des partenaires à part entière». «Et être honoré chez soi, c’est le rêve de tout artiste. Le fait d’être reconnu comme cinéaste est le meilleur prix que je puisse espérer», conclura-t-il.

Mechmeche Salima

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