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Le village s’y met : Tamassit prépare la fête de l’Achoura

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Comme chaque année, au 10e jour du mois de moharrem, le village de Tamassit, dans la commune des Aghribs, célébrera l’Achoura, ce jour religieux, partagé entre tradition prophétique et culturelle, et qui revêt différentes significations.

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Achoura dérivé de âachra qui signifie dix, correspond au dixième jour du mois de moharrem, premier mois de l’année musulmane. Cette fête est l’occasion de perpétuer les traditions de solidarité et d’entraide sociale. Une journée très attendue par les plus démunis à qui revient la Zakat ou laâchour, tel qu’il est édicté dans la charia de l’islam. Ainsi, dès le premier Moharrem, nouvel an de l’Hejir (1439), le comité du village Tamassit avait commencé à inviter les personnes désirant apporter leur aide ou faire don de ce qui va servir de préparations au traditionnel repas, qu’il s’agisse de veaux ou de moutons, qui sera servi aux profits de tous ceux qui souhaiteraient y participer. Dans les villages kabyles, la préparation de la fête de l’Achoura commence dès l’Aïd El Adha. En effet, après avoir sacrifié le mouton, les femmes réservent une partie de la viande et la recouvrent de sel en vue de la conserver pour cette occasion. Cette viande, appelée akedidh, constituera l’ingrédient principal de ce festin qui réunira toute la famille. Zakat et dons sont les maîtres-mots, reversés aux plus démunis. Dans les mosquées et les zaouias, les chants religieux « dhikr » entonneront à travers tous les villages. Les organisateurs de cette cérémonie ne lésineront pas sur les moyens pour satisfaire les convives. Une halte dédiée à la communion et à la spiritualité, jalousement préservée par la population locale qui tient toujours à célébrer l’Achoura dans la pure tradition léguée par les aïeux. Il semble ainsi déterminé à la transmettre aux générations futures, comme on l’a hérité des anciens.

A. Iber

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