Accueil Culture Il y a 32 ans, disparaissait M'hamed Issiakhem

Évocation : Il y a 32 ans, disparaissait M'hamed Issiakhem

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Le 1er décembre 1985, s’est éteint un monument de la peinture algérienne, M’hamed Issiakhem. Fondateur de l’Union nationale des arts plastiques (UNAP), Issiakhem a été aussi dessinateur de presse et créateur de décors de films, comme «La voix» de Slim Riadh ou encore «Poussière de juillet», réalisés avec l’écrivain et dramaturge, Kateb Yacine. Ce dernier, rencontré à Paris, au début des années 50, lui avait donné le surnom d’«œil de lynx». Artiste complet, qui a touché à tous les domaines des arts plastiques, Issiakhem a laissé une empreinte indélébile, marquant des générations entières. Ses œuvres sont exposées dans les musées algériens, ses fresques murales ornent toujours certains lieux publics et son empreinte est encore visible sur les billets de banque et les timbres postaux. Natif du village «Taboudoucht», dans la commune des Aghribs en Kabylie, M’hamed Issiakhem passa son enfance à Relizane, où un événement bouleversa sa vie à jamais. Manipulant une grenade volée dans un camp militaire, celle-ci explose et tue deux de ses sœurs et un neveu. M’hamed sera amputé du bras gauche après deux ans d’hospitalisation. De 1947 à 1951 à Alger, il est élève de la société des beaux arts, puis de l’école des beaux arts d’Alger, où il fréquente le miniaturiste Omar Racim. De 1953 à 1958, il fréquente l’école des beaux arts de Paris, où il retrouve Kateb Yacine. Parmi ses principales distinctions, M’hamed Issiakhem a reçu le premier «Simba d’Or» de Rome, une distinction de l’UNESCO pour l’art africain. Pour rappel, M’hamed Issiakhem avait inspiré le mouvement «Aouchem» par l’utilisation de tatouages berbères sur les portraits de femmes.

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I. M.

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