Quarante auteurs à la rencontre du public

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«Pour cette 10ème édition, nous avons voulu rendre hommage au pionnier de la culture amazighe en particulier et de la culture algérienne en générale, en l’occurrence Mouloud Mammeri».

Le dixième Salon Djurdjura du livre de Tizi-Ouzou, qui a ouvert ses portes avant-hier jeudi, coïncide avec le centenaire de l’illustre écrivain, anthropologue, Mouloud Mammeri, décédé en février 1989, mais aussi avec un demi-siècle de poésie et de chansons du Prix Honoris Causa, Lounis Aït Menguellet. Une trentaine de maisons d’édition et une quarantaine d’auteurs, dont de grands noms de la littérature algérienne, participent à cette édition. À ce propos, la directrice de la culture, Nabila Gouméziane, dira: «La production littéraire et scientifique de nos hommes de lettres continue son bonhomme de chemin. Elle est aujourd’hui sur la bonne voie». Ce salon est indéniablement conçu pour «mettre en lumière toute la profondeur des œuvres littéraires algériennes et la mise en exergue de leurs inscriptions dans l’universalité, en mettant en avant leur apport à la culture nationale», ajoutera-t-elle. Le wali Mohamed Boudarbali, quand à lui, fera remarquer que ce Salon est «dédié à une personne que nous respections tous et le 28 décembre sera la clôture de son centenaire». Boudarbali insiste à dire qu’ «il faut réconcilier le livre avec le citoyen et il est de notre devoir de faire tout pour que le livre reprenne sa place d’autant et que nos enfants aient le goût de la lecture, car le livre est un outil indispensable à l’être humain !» Pour le P/APW «c’est une rencontre qui regroupe les hommes, des femmes de lettres, un bel exemple aux enfants qui trouveront une voie tracée et qu’ils emprunteront durant leur vie de tous les jours et durant tout leur parcours scolaire. Ce salon est dédié à une sommité de la culture et de la littérature algérienne en générale, mais aussi à relever les efforts consentis par cet homme pour la langue amazighe». Il est à souligner que la production scientifique et littéraire en langue amazighe sera également à l’honneur. «Un bilan sera fait autour de la promotion de cette langue maternelle, patrimoine partagé par tous les Algériens. Ce salon comportera des expositions ventes de livres avec une trentaine de maisons d’édition et une trentaine d’auteurs qui assureront la vente-dédicace de leurs ouvrages. Des ateliers pédagogiques, des caravanes livresques sillonnent les différentes localités y compris les établissements scolaires», ajoute la directrice de la culture. Dans l’après-midi, une conférence sera animée par Amine Zaoui autour de Mouloud Mammeri. Des journées sont aussi dédiées au braille et à la formation des gestionnaires des bibliothèques. «Le circuit du livre sera connu par les enfants : depuis l’écriture, l’édition jusqu’au lecteur. Ce sont des élèves des collèges de la ville de Tizi-Ouzou, auxquels des recommandations seront données», dira l’animatrice Ould Ali Sabiha.

M.A. Tadjer

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