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Évocation - Mohand Arav Bessaoud : 16 ans après sa disparition…

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Cette année, la célébration du nouvel an berbère 2968 a une saveur particulière : la journée de Yennayer décrétée journée chromée et payée, premier communiqué officiel en langue tamazight…

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Cette reconnaissance est le fruit d’un combat de plusieurs générations et la consécration de tous les efforts, la persévérance et l’engagement des hommes, des femmes, d’intellectuels, d’écrivains et autres artistes. D’Amar Saïd Boulifa à Matoub Lounes, en passant par Dda Lmulud Mammeri et Mohand Arav Bessaoud… Ce dernier est né le 24 décembre 1924 à Taguemount (commune des Ouadhias) et est une figure de proue de la cause berbère. Décédé le 1er janvier 2002 à New Port (Angleterre) et enterré le 12 janvier de la même année à Akaoudj, Mohand Arav Bessaoud a voué toute sa vie à l’indépendance du pays et à la cause amazighe. Il fut, d’ailleurs, un des fondateurs de l’Académie berbère en France, au milieu des années 60, et l’un de ses principaux dirigeants. Il était, d’abord, instituteur dans sa région natale avant d’adhérer au PPA/MTLD. Au déclenchement de la guerre de libération, il rejoint le FLN et, en 1955, il est nommé responsable des liaisons, en kabylie, par Krim Belkacem, avant de se voir transféré vers la wilaya IV avec le grade de lieutenant, puis capitaine. Il quitte cette wilaya en 1958, pour chercher des armes au Maroc, où il est fait prisonnier. Après l’indépendance du pays, il rentre en Algérie, s’oppose au clan de Oujda et se retrouve parmi les responsables de soulèvement armé 1963. Il gardera de cet épisode un souvenir amer et écrira son livre très connu, FFS, Espoir et Trahison. Il arrive à s’enfuir vers la France, via le Maroc, et c’est en 1966, au cours d’une réunion, au domicile de Taous Amrouche, qu’il crée l’Académie berbère. Il contribuera à l’éveil de la conscience en faveur de la reconnaissance de la culture et de la langue amazighe. Il est à signaler que, pour ces activités, il a subi plusieurs pressions et même des tentatives d’assassinat, jusqu’en 1978, où il est arrêté et passe, ainsi, six mois en prison. L’Académie sera fermée et son matériel saisi. Après sa libération, il part en Angleterre, via l’Espagne, où il obtient un asile politique. En 1997, il rentre triomphalement en Algérie en sa qualité d’ancien combattant reconnu.

Mohand I.

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