Accueil Culture Rencontre sur la thérapie par la musique

TIZI-OUZOU - Elle fut animée jeudi par Dr Mouloud Ounoughène : Rencontre sur la thérapie par la musique

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Dans l’après-midi de jeudi dernier, une rencontre a eu lieu à la bibliothèque principale de Tizi-Ouzou, animée par Mouloud Ounoughène, docteur en médecine, neurochirurgien et écrivain, sous le thème La thérapie par la musique.

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Après que la modératrice de la conférence, la directrice de la revue «Livresque», Nadia Sakhi, eut présenté à l’assistance la biographie de l’invité, le conférencier a entamé son allocution en abordant l’effet de la musique, tous rythmes confondus, sur le corps humain. «Hippocrate, Ibn Sina, Tarik Ibn Ziade, puis les médecins européens ont tous souligné l’influence que la musique a sur l’humeur et la psychologie des humains», dira-t-il. Il poursuivra : «Le livre ‘’El Qanun’’ d’Ibn Sina a révolutionné la musique et notre comportement. Quand on écoute de la musique, cela nous procure du plaisir, grâce à la dopamine. Il faut rappeler que l’absence de cette substance cause la maladie de Parkinson». Le conférencier expliquera ensuite l’interaction de notre organisme avec la musique : «La cortisone met notre cerveau en veilleuse, mais la musique déconnecte le cerveau et déclenche des émotions. Elle nous aide aussi à bien respirer, ce qui mène à un bien-être». A la question de savoir si la musique adoucit réellement les mœurs, le conférencier répondra : «La musique fait partie de notre vie, mais attention, à plus de 90 décibels, elle peut provoquer la surdité». Il ajoutera : «L’enfant s’adapte plus que l’adulte à la musique. Plus l’enfant est jeune, plus il s’adapte à la musique. Une femme enceinte qui écoute la musique ne le fait pas seule, le fœtus aussi est à l’écoute !». Le conférencier fera savoir qu’une étude canadienne, menée sur 6 000 enfants, durant 3 ans, a eu des résultats surprenants. «Les enfants qui ont été initiés à la musique sont très forts en langues étrangères et en mathématiques par exemple», dira-t-il. Et dire que certains illuminés ne tolèrent pas que l’on écoute de la musique ni dans les foyers, ni ailleurs. L’on apprendra par ailleurs que l’on fait écouter de la musique à des enfants autistes au centre psychopédagogique d’Oumalou (Tizi-Rached) et que ceux-ci y réagissent très bien. «Les souvenirs de la petite enfance surgissent et l’émotion vient de l’intérieur, la musique est un véritable canal de communication», dira le conférencier qui se désolera : «Chez nous, nous n’avons malheureusement pas cette culture de la musique thérapeute». Dr Ounoughène terminera sa communication en revenant sur l’apport du grand musicien algérien, Mohamed Iguerbouchène. «Ses rapsodies sont connues à travers le monde. D’illustres orchestres internationaux les interprètent, tels ceux de Vienne et Kiev entre autres. Ce grand compositeur n’est malheureusement pas connu des Algériens. Pourtant, ses musiques ont accompagné de nombreux et grands films mondiaux, notamment français et européens, mais aussi algériens».

M A Tadjer

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