Imkechren rend hommage à Rahim, demain

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Le village Imkechren vibrera, demain vendredi, au rythme des chansons de son regretté enfant Rahim Mohamed, décédé un certain 13 février 2010 à Tizi-Ouzou, à l’âge de 47 ans.

Pour la circonstance, les jeunes de ce village, situé dans la commune d’Aït Aïssa Mimoun, sont à pied d’œuvre, depuis plusieurs jours, pour préparer cette commémoration. Au programme, un grand gala est prévu pour l’après-midi de demain, jour de week-end, afin de permettra au plus grand nombre d’y prendre part. Selon des informations que nous ont livrées des villageois, plusieurs artistes ont confirmé leur participation, à l’instar d’Ali Ferhati, Moh Saïd Fahem et Karim Khelfaoui. Pour la matinée, les organisateurs ont prévu des prises de paroles des personnes qui ont côtoyé le défunt artiste qui a chanté et célébré l’amour jusqu’à son dernier souffle. Une cérémonie de recueillement aura également lieu au cimetière du village. Rahim est né à Imkechren, le 7 décembre 1963. Il a fait sa scolarité primaire à Ighil Bouchène, sur les hauteurs d’Aït Aïssa Mimoun, avant de rejoindre le lycée Amirouche dans la ville de Tizi-Ouzou en 1979. En 1984, il s’installera à Paris, où l’artiste Mohamed Saïd Fahem lui sera d’une grande aide dans ses premiers pas dans le monde artistique. C’est en partie grâce à lui que le premier album de Rahim verra le jour, la même année, aux éditions Azwaw, à Barbes, dans le 18ème arrondissement.

Un deuxième album suivra en 1986 chez Akfadou Musique, puis un autre en 1990. Rahim avait inscrit son nom dans le monde artistique. «Ya ad am inigh», sorti en 1985, plaça le chanteur sur le podium. Avec le verbe tranchant, Rahim savait marier les genres. S’inspirant généralement du patrimoine, il composera des chansons cultes, à l’instar de «Achimi», «Hader Iman-im» et bien d’autres tubes qui sont encore dans les tops des ventes. Rahim formera des duos immortels, notamment avec la grande chanteuse Yasmina. Sept années après sa mort, les jeunes de son village ne l’ont pas oublié. Rahim demeure une source de fierté et un modèle en matière de dévouement pour les siens. Mohand Rahim, même au sommet de la gloire, était resté modeste et accessible, très proche des gens qui l’abordaient dans les cafés et dans la rue. Rahim n’a cessé d’être au service des jeunes talents.

Akli N.

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