Une poétesse qui brave le handicap

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Samia Allad est une jeune poétesse qui vient d’éditer son premier recueil de poèmes aux éditions Tizrigin n ccix Muhen u Lhusin. Atteinte de myopathie dès son jeune âge, cette ciseleuse du verbe, née le 26/06/1981 au village Aït Lahcene dans la commune d’Illoula, daïra de Bouzeguène, n’a pas cédé à la fatalité de son handicap physique, bien au contraire, elle y a puisé de la force et du courage, transformant en vers son vécu. Être une handicapée à 100%, dans village enclavé, ne l’a pas dissuadée de se révéler. Intitulé «Ad-inigh» (Je dirai), ce premier recueil est un cri de révolte contre un destin qui n’a pas été clément, c’est un hymne à la femme, à la mère et à la vie. Samia Allad est, aime-t-elle se définir, comme ce figuier rongé par les termites de l’intérieur et par les ronces de l’extérieur, mais qui continue de donner des fruits. Rencontré à la maison de la culture d’Azazga où elle a dédicacé son premier livre lors de la journée nationale du handicapé, elle nous a fait part des préoccupations et des embûches que rencontrent les handicapés et leurs difficultés à goûter aux délices de la vie à cause de certains regards malveillants et d’une pension trop insuffisante. Malgré tout, cette talentueuse poétesse veut toujours relever le défi et se faire une place au soleil.

Mohand I.

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