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Iflis - Le chanteur sera en concert à Paris le 25 mars : «Mon nouvel album ? Une aventure particulière»

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Nous abordons dans cet entretien avec le chanteur Iflis, le fils d’Iflissen, quelques sujets en rapport avec ses réalisations et ses projets à venir

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La Dépêche de Kabylie : Parlez-nous du groupe musical que vous avez formé il y a 31 ans de cela, alors que vous étiez très jeune…

Iflis : En effet, mon premier groupe remonte précisément aux années 1987-1988 où j’étais lycéen. A l’époque, j’étais avec deux camarades de classe, Ramdhan Fedoul et Mohand Toubal, à qui je passe un bonjour à l’occasion. On reprenait surtout les standards de la chanson Kabyle, à l’instar de Cherif Kheddam, Ideflawen, Ferhat Imazighen Imula, Idir, Matoub, Ait-Menguellet et autres. On participait également aux fêtes du Lycée, du village et de la maison de jeunes de Tigzirt.

Dans votre premier album, vous avez tenu à rendre hommage aux journalistes. Les circonstances de l’époque étaient-elles derrières ce choix?

Effectivement. Lorsqu’on assassine Tahar Djaout, ce n’est pas rien. Bien que jeunes, nous étions conscients de la gravité de la situation. On ne pouvait pas rester insensibles à cette tragédie.

Si on revient à la chanson Tajmilt i Nur, comment avez-vous eu l’idée de rassembler tous les artistes qui y ont pris part ?

J’ai connu Nour Ould-Amara au début des années 1990, lorsqu’il était enseignant dans un collège à Iflisen, comme on se voyait à l’association «Iselmaden n Tmazight» à Tizi-Ouzou. Ensuite, le hasard a voulu qu’on se retrouve en France, alors qu’il était animateur à BRTV. Nour était un grand militant et un grand humaniste. Sa disparition est une grande perte pour Tamazight en général et Taqvaylit en particulier. Ma voix, à elle seule, ne suffisait pas pour rendre hommage à un homme d’une telle valeur. C’est pour cela que j’ai fait appel à plusieurs artistes et nous avons travaillé d’arrache-pied avec l’équipe de Nating Studio, y compris les caméramans et les musiciens, pour réussir ce travail. Je tiens à remercier tous les artistes qui ont répondu présents, particulièrement M’henna Tigrini et Tenna qui nous ont ouvert leur home-studio. Je remercie également, Halim Azzouz, Amar Oumaouche, et surtout Adel Chaoui qui a réalisé le clip.

Vous êtes sur le point d’éditer un nouvel album composé de 13 chansons. Que pouvez-vous nous en dire?

Ce nouvel album est une aventure un peu particulière, très enrichissante pour moi. Au départ, je suis parti pour faire juste un remix d’une chanson à Angel Studio, mais la rencontre de M. Pajaro Canzani a fait, de fil en aiguille, que je me retrouve en train d’enregistrer titre après titre jusqu’à avoir une quinzaine de chansons. Dans cet album, on retrouve plusieurs thématiques et sonorités différentes, vu la participation de plusieurs musiciens venus des quatre coins du globe, comme l’Argentine, la France, la Colombie, le Canada, l’Urugway, le Paragway, le Japon, la Californie et bien sûr la Kabylie. On y découvrira aussi plusieurs featuring comme dans la chanson «Lampedusa», avec Pajaro qui chante en espagnol, Ruby en Anglais, Sebka en Français et moi en Kabyle. Je chante aussi en duo avec Samia dans la chanson «Tragédie», et avec Mourad Bakir et la troupe «Tiliw» dans la chanson «Tadukli».

Comment est-ce que vous préparez votre gala du 25 mars ?

Pour le concert du 25 mars à Paris, je le prépare avec sérénité et beaucoup d’attention, car il nous faut énormément de temps et de travail pour adapter tous les morceaux en mode live. J’espère tout de même qu’on aura surtout un bon son.

Un dernier mot ?

Merci à toutes celles et à tous ceux qui me soutiennent de près ou de loin.

Entretien réalisé par M. K.

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