Chettir Madjid chante sa région

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élevé dans un contexte multiculturel et abreuvé de sonorités et de rythmes de Tizemmarin, le chanteur Chettir Madjid vient de produire un nouvel album.

«Il sera sur les étals incessamment», apprend-t-on du fils d’At Yanni. En attendant le jour «J», l’artiste annonce déjà la couleur et propose, au grand public, gratuitement, sur les réseaux sociaux, un single intitulé «Abehri s At Yanni». Une reprise de «Abehri siwed-asen slam» de Moh Said Oubelaid. «En fait, c’est une manière, à moi, d’annoncer mon opus, de rendre hommage au grand chanteur Moh Said Oubelaid, et par ricochet, une dédicace, pour les habitants de ma région, At Yanni», dira notre interlocuteur. Dans le souci de sauvegarder un genre musical propre à la région, comme, aime le répéter le jeune chanteur Chettir, l’album comporte 8 titres, traitant de différents thèmes auxquels est confrontée, généralement, la majorité des gens. Allant de l’amour à la patrie en passant par les aléas de la vie quotidienne, deux hommages alternent l’ensemble, l’un, à sa défunte mère, et l’autre, à feu Guessoum Momoh, un ancien chanteur du groupe Igawawen de la région d’At Yanni. Né le 11 décembre 1974 à At Yanni, Madjid Chettir a fait ses débuts dans la musique comme flûtiste (tizemmarin) avec la fameuse troupe de danse «Itran n Dda Lmulud» de la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Responsable de cette troupe, ce musicien de talent a sillonné, avec son groupe, tout le territoire national, et pas seulement. La troupe a aussi représenté l’Algérie à l’étranger à maintes reprises. «Avec la troupe (Itran n Dda lmulud), nous avons fait découvrir aux autres la danse kabyle», se félicite l’artiste. A rappeler que la première cassette de ce chanteur a été produite en 1991, et que deux albums (Tizemmarin et des reprises, Live) ont vu le jour, respectivement, en 1997 et 2016. Dans ce dernier opus, le chanteur a repris 14 titres de différents artistes, en majorité de Gherab larbi, une chanson de Youcef Guerbas, une autre de Siham Stiti et de Tahya. «Malgré les contraintes auxquelles nous sommes confrontés, surtout au niveau des producteurs, nous essayons de résister et d’exister, et ce, grâce au soutien de nos amis.

Farida Elharani

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