Chevaha itsrun, appréciée et applaudie

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Chevaha itsrun (La beauté qui pleure), est la pièce de théâtre de l’association culturelle de Takerboust de la wilaya de Bouira qui s’est produite, dans l’après-midi de mercredi dernier, à la maison de la culture Mouloud Mammeri.

Le texte et la mise en scène sont de Benyoucef Nacéra, assistée de Taoudiat Adel. Produite dans le cadre du festival culturel «Lire en Fête», elle est appréciée par les nombreux enfants venus accompagnés de leurs parents, mettant à profit les vacances de printemps. La journée de ce mercredi est printanière et le décor y était, sur scène : arbres verdoyants, oiseaux voltigeant et gazouillant, le murmure de la rivière, des fleurs partout. La forêt est en fête ! L’entame en musique, incite les enfants à taper des mains. «Vous voyez ? Notre jardin est beau. Les fleurs sont belles. La forêt est verdoyante !» Le lapin (rôle joué par Ali Taoudiyat), dansant, tout joyeux. Deux arbres derrière lesquels deux filles (Azouz Soumiha et Ménasri Naïma) sont assises et parlent l’une après l’autre, montrant leur immense joie de voir cette immense forêt dans toute sa beauté avec des dialogues d’oiseaux, d’arbres et d’animaux. Les enfants sont emportés et applaudissent comme s’ils voulaient participer à cette fête de la Nature. Cependant, ces moment de foie sont de courte durée car les pollueurs de l’environnement sont nombreux. Ainsi, Nabil Bouaraba, dans le rôle de Mimo, un jeune délinquant, saoulard, choisit un lieu et s’assoit sur l’arbre pour manger et boire jusqu’à «vomir». Il jette tout autour de lui. Les déchets deviennent plus nombreux et diversifiés avec un deuxième pollueur : sachets, peaux de bananes, d’oranges, bouteilles, canettes pour illustrer ce qui se passe réellement dans notre environnement. Devant cette dégradation, la forêt s’attriste. Tout se tait .C’est la désolation ! Mimi (Thiziri Taklichte) entre en scène. Elle est surprise de ce qu’elle voit. Avec le lapin, elle prépare un piège à Mimo, le pollueur. Il répond à l’appel de Mimi qui lui demande de jouer à trois. Il a les yeux bandés et tourne en rond pour saisir l’un d’eux. Et c’est le moment de lui jeter un filet pour le maitriser. Il est passé a tabac sous les cris de joie des enfants. Il demande pardon «Je ne recommencerai plus. Je dois respecter l’environnement et l’aimer. Je le défendrai et le laisserai propre !» Telle est la moralité de cette pièce théâtrale destinée aux enfants, et aussi aux adultes ! Cette pièce a nécessité un stage bloqué de plus de quinze jours à Takerboust, du 20/02/ au 10 /03/, deux jours de filage et la générale eut lieu le 13 Mars 2018 au Théâtre régional Kateb Yacine. Elle a nécessité un mois de préparation (selon l’assistant). La metteure en scène parle de tournées. Elle cite Azazga pour le 29 mars, Aïn El Hammam le 30, la générale 31 de ce mois de mars, Larbaâ Nath Irathen (02/04/), Béjaïa (04/04/) et El Eulma pour le 08/04). Un projet, à court terme est dévoilé pour une pièce destinée aux adultes intitulée Thalafsa (serpent au sept têtes). Tirad Nacer (conseiller artistique) dira «Cette pièce est considérée comme étant une pièce professionnelle pour enfants, une production de l’association Ithran Takerboust. La pièce aura duré cinquante minutes. Il est à noter qu’auparavant, le magicien Haffaf Nadjib, de Boumerdès, s’est produit durant une bonne heure sous les applaudissements des enfants. Différents tours ont été exécutés : tours d’agilité, jeux de cordes, lapin entre autres. «Pour moi, le public de Tizi-Ouzou est merveilleux !», dira Nadjib.

M A Tadjer

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