«Les contes anciens m’inspirent»

Partager

Ali Hedjaz, adjoint d’éducation à la retraite, a publié en avril dernier son troisième roman intitulé La cabane des ogres, aux éditions L’Odyssée.

La Dépêche de Kabylie : Pourrions-nous mieux vous connaître ?

Ali Hadjaz : J’ai cinquante-cinq ans. Je suis originaire de Boudjima, daïra de Ouaguenoun. Je suis à la retraite après une longue carrière d’adjoint d’éducation.

Comment êtes-vous venu à l’écriture ?

Il fallait que j’exprime un tas de choses qui m’occupaient l’esprit, qui me préoccupaient. J’ai également exercé comme caméraman, mais ni cette fonction ni celle d’adjoint d’éducation ne m’ont permis de m’épanouir, de m’exprimer. L’écriture m’a libéré.

Parlez-nous de vos deux premiers romans ?

Le premier «La vie des anges» est un roman de jeunesse. Je l’avais entamé en 1987, alors que je n’avais que 25 ans. Il m’a fallu attendre dix-huit ans pour le voir éditer. Et ce n’est que douze ans plus tard que j’ai publié le deuxième «Silence» (2017). J’y parle notamment d’amour et le public est venu à ma rencontre, le rêve de tout écrivain. Cela m’a motivé et encouragé à écrire ce troisième roman. L’amour des lecteurs donne des ailes.

De quoi s’agit-il dans ce troisième livre ?

Je me suis inspiré d’un conte légendaire pour décrire la société actuelle. Beaucoup de familles se déchirent à cause de problèmes d’héritage, de parcelles de terre… Des frères en sont venus à s’entretuer. Nos anciens conteurs, notamment des conteuses, faisaient parler les animaux et faisaient intervenir des ogres, pour illustrer leurs histoires, toujours basées sur la réalité. Une véritable pédagogie. Et c’est pour cette raison que j’ai intitulé ce roman «La cabane des ogres». Comme le souligne Ahcène Taleb dans la préface qu’il a bien voulu m’accorder, c’est une histoire où «les ogres finissent par s’humaniser et les hommes en arrivent à perdre leur humanité, et ce n’est pas une question de pays, de culture ou de religion».

D’autres projets en cours ?

En effet, j’ai quelques projets en maturation. Mais pour l’heure, je me consacre au jardinage, je fignole des travaux chez moi. J’alimente également une chaîne You Tube «La Kabylie profonde» où je poste des archives d’une grande importance. Par ailleurs, je sillonne la Kabylie pour les besoins de reportages pour la Télévision. Je vous annonce également qu’un recueil de poésie en Tamazight sortira en septembre prochain.

Nous vous laissons conclure…

Actuellement, nous sommes un groupe d’auteurs qui sillonne les salons de livres à la rencontre des lecteurs. Des moments privilégiés. Pour moi, ce sont-là des occasions uniques pour connaître les attentes et les goûts des lecteurs. Notre objectif est également d’inciter les gens à lire.

Entretien réalisé par M A Tadjer

Partager