Nouara subjugue toujours autant !

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Entrée triomphale de la Diva de la chanson kabyle, la grande Nouara, jeudi dernier, à la Maison de la culture Mouloud Mammeri.

à son apparition sur scène, elle est accueillie par une longue ovation d’un public, debout en signe de respect et de reconnaissance. Des youyous fusaient de partout et des acclamations à l’adresse de cette artiste modèle à tous points de vue, respectée et aimée de toutes et de tous. Nouara entame sa série de neuf chansons par «Djurdjura», la majestueuse montagne recouverte de son manteau blanc qui ajoute à sa beauté. «Ammi Azizen» est la seconde chanson dans laquelle la chanteuse ne cesse de conseiller. Des conseils d’une mère à son fils de ne jamais dévier des principes et idéaux de la vie familiale, de la communauté et de ses racines. Elle lui rappelle les fondements d’une famille qui consolident la communauté et lui rappelle des éléments des plus importants dans notre société : les parents, la famille et l’identité. Dans «Itij», Nouara relate admirablement et avec beaucoup d’émotion le crépuscule de la vie d’une personne, une étape à laquelle nul ne peut échapper. Dans «Atin yuran d gexfiw», la chanteuse Nouara chante la vie. «Izid lwaqt i s3adda&» Nouara chante la jeunesse et ses délices qu’on se remémore. Le refrain est repris en chœur par la salle, notamment par les très nombreuses femmes présentes qui tapaient admirablement la mesure des mains. «Si& l mesbah» est parmi les chansons très appréciées par le public qui, tantôt silencieux savourant l’art de l’interprétation, tantôt applaudissant cette poésie d’une extrême beauté, était pratiquement en transe. L’hommage à Matoub «Athmathen» a tout simplement emballé la salle «Il est parti / et son ombre est toujours là / Il est en nous!». «A yemma 3zizen a yemma» (Ô mère, dis à mon père de me laisser étudier, le mariage n’est pas pressé), est demandée par le public qui l’entame dans une parfaite connaissance. Un moment d’osmose et de grande complicité, mais aussi d’une émotion à nouer les gorges que la Diva a, comme toujours, su si naturellement donner à son public. Un répertoire plein de sagesse et d’amour que la chanteuse a semé à tous vents et qui fait avec mérite sa notoriété. En fin de récital, l’artiste a déclaré à son public : «C’est avec une profonde joie que je retrouve mon grand public de Tizi-Ouzou, au cours de cette soirée ramadhanesque. Pour moi, c’est une grande satisfaction d’être, une fois de plus à la maison de la culture Mouloud Mammeri. Que les responsables et le personnel trouvent ici mes vifs remerciements pour l’accueil chaleureux qui m’est réservé, le public s’est chargé du reste. Les chansons sont puisées de mon répertoire de jeunesse, de la vie sociale, c’est mon appel à l’amitié, à l’amour, mon conseil pour la dignité et l’identité!». De son côté, Ouahab Aït Menguellet, maire de Tizi-Ouzou, dira : «C’est toujours avec une grande joie que nous venons écouter la Diva de la chanson kabyle. Nous ne ratons jamais cette occasion. C’est un bonheur d’écouter cette militante de la cause et de l’identité amazighes. Nous connaissons depuis très longtemps sa voix envoûtante et mélodieuse qui nous a tous conquis. C’est un plaisir d’écouter ses chansons pleines d’amour et surtout de sens!»

M. A. Tadjer.

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