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Parution - Deuxième recueil de poésie de Ghani Bozetine : Pour une salsa d’écume, pour bientôt

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Le jeune poète Ghani Bozetine, auteur d’un premier recueil de poésie «Je suis un scénario qui échappe à l’océan», paru aux éditions El Amel en 2016, va bientôt livrer un deuxième opus. «Pour une salsa d’écume» en est le titre. Celui-ci est attendu sur les étals dans quelques jours. «En principe, d’ici la fin du mois de Ramadhan. Il est au niveau de l’édition El Amel de Tizi-Ouzou», nous a-t-il confié. C’est un recueil de quarante-cinq poèmes. Comme à l’accoutumée, ce poète s’est investi dans un style non linéaire, a-t-il noté, sans faire du copier-coller de Paul Verlaine ou Baudelaire pour ne citer que ceux-ci. «Je ne cherche pas à imiter d’autres styles. Le mien m’est propre parce que ce sont mes douleurs qui le composent. Ma poésie n’a pas une réglure figée. Mes lectures m’ont assez influencé, c’est pourquoi j’ai ciselé ces vers de la manière la plus réaliste qui soit. En poésie, on ne cherche pas à rythmer les vers seulement, ce sont surtout les idées qui m’intéressent le plus. Ce ne sont pas des poèmes à chanter. Je cherche toujours à sortir du canevas traditionnel des anciens. A chacun son style», nous a-t-il répondu, lorsque nous lui avons demandé de donner sa vision sur la composition de ses vers jugés hors normes poétiques. A ce sujet, il a enchaîné : « Il y a quatre types de poésies : la bonne poésie, celle de la bourgeoisie où l’on respecte, comme vous le dites, la rime, la langue, où il n’y a ni vulgarité ni écart … La grande poésie, celle des révolutionnaires où aucune règle n’est respectée, et, la vraie poésie, celle des grands poètes morts dans l’anonymat. La belle poésie, est pur romantisme. Moi, je me classe dans celle des révolutionnaires». Ce poète hors du commun n’accorde pas d’importance aux titres et ne cherche aucune notoriété. Entre autres de ces textes, citons : (Comme une vague rejetée par la mer) , (la symphonie du non), (le voyage bleu), (la mort , cet éboueur de génie), (la danse des mots), (des larmes au paradis), (la sagesse joue au tennis), (la vie est une radio en panne), (le violon et le vent), (la version originale du paradis) , (la préface du paradis), (le laboratoire de la conscience), (le prix des misères humaines), (la sueur des anges), et bien d’autres… Tout comme dans son premier recueil, ce sont des courts dialogues dont le «le Psy», le personnage principal, interroge des personnages auxquels sont collés des mots ou des groupes de mots comme «l’aventurier », «le dernier clown», «le pardon», «le nuage», «le mauvais pas», «la rosée», «la pluie», «la colombe», «la blessure»…L’auteur estime que ses poèmes, du premier recueil comme de ce deuxième, peuvent être transformés en récits et devenir romanesques. «Je ne cherche ni à imposer ni à dicter une quelconque morale ou un sens particulier au texte, comme dans la belle poésie. Chacun peut avoir son interprétation personnelle. La poésie est un tableau, le plus important est ce qui se cache derrière. C’est du lyrique », a-t-il encore ajouté pour résumer son style. Pour lui, la puissance du poème est de tirer juste. Il a conclu que chacun de ses poèmes a son histoire et considère qu’écrire est un soulagement et une thérapie de l’âme. Cela étant, il projette, par ailleurs, d’écrire un roman parce que, pour lui, ce genre est le plus répandu, le plus lu, de nos jours. Avec cette nouvelle forme poétique, Ghani Bozetine semble vouloir imprégner son écriture de son empreinte personnelle, sans respect des normes, sans songer à rythmer ses vers car, a-t-il jugé, ce ne sont pas les écarts de langue qui défigurent ce genre littéraire. «C’est un nouveau genre», a-t-il conclu.

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Amar Ouramdane

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