Hommage à Akila Bia

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L’association Asurif d’Agouni, dans la commune de Boudjimâ, a rendu un vibrant hommage à Akila Bia, une jeune adhérente décédée il y a une vingtaine d’années. Le village a passé une soirée de jeudi très animée, marquée surtout par le souvenir de cette jeune femme morte à la fleur d’âge. Un programme agréable a été concocté par les jeunes animateurs de l’association. En fait, l’histoire de l’association Asurif se confond intimement avec le nom d’Akila. Dès les premières années de la création de cette association, cette jeune fille très dynamique, partie trop vite, a grandement contribué par ses apports très divers. Akila était poétesse et artiste mais aussi très active quand il s’agit d’organisation. Elle avait toujours répondu présent lorsque les membres fondateurs lui donnaient une mission. Et elle avait toujours réussi ce qu’elle entreprenait. Elle est, malheureusement, partie très vite sans avertir. La jeune fille que tous les adhérents d’Asurif aimaient et respectaient ne ménageait aucun effort pour la réussite des activités. Elle a contribué à l’émergence d’une génération de militants et de militantes qui ont porté l’association sur tous les terrains de l’art et de l’activité culturelle. Akila a beaucoup donné pour Asurif. Dans le milieu des années 90 et le début des années 2000, l’association Asurif avait animé et illuminé la commune de Boudjima de milles feux. Durant ces années, les soirées du mois de Ramadhan n’avaient pas besoin de beaucoup de moyens pour s’animer. Il suffisait juste de peu de matériel et de beaucoup de bonnes volontés comme celle d’Akila. De galas en pièces de théâtre, les membres de l’association sillonnaient les villages de la commune dans un programme qui s’étalait sur tout le mois. La richesse des programmes proposés et la volonté des animateurs ont fait qu’Asurif a même animé des soirées dans les cités et campus universitaires de Tizi-Ouzou, Béjaïa et Alger. Aujourd’hui, au grand bonheur de la localité, d’autres jeunes sont venus prendre le relais des anciens qui se sont dispersés par la force des choses. Certains partis à l’étranger, d’autres, ayant fondé des foyers, n’ont plus le temps de militer dans les associations culturelles. Mais, l’esprit d’Akila et son attachement planent toujours dans Asurif, l’association qu’elle avait tant aimée et qui le lui rend bien. Là est le sens et la leçon de cet hommage qui vient de lui être rendu par la nouvelle génération d’Agouni Oufekous.

Akli. N

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