Fellag ne se lasse pas de son florilège

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L'humoriste algérien le plus apprécié des Français, Fellag, fait toujours bonne recette à travers les salles de l’Hexagone dont il fait continuellement le tour.

Avec son dernier né, Bled Runner, pas tout à fait « nouveau-né » puisqu’il s’agit d’une sorte de best of de son parcours artistique, il s’apprête à boucler la saison 2017 – 2018 avec une énième représentation, cette fois à Marseille, dans l’antique théâtre de la Sucrière, implanté à rue de Lyon. Ce sera le 16 juin prochain, dans le même théâtre qui abritera, à peine sept jours après, le Festival Tamazgha où Takfarinas sera à l’affiche le 23 juin à partir de 21 heures. C’est dire que nos Kabyles de Marseille seront gâtés durant la seconde moitié de ce mois de juin. Pour en revenir à Fellag, il clôture donc de la sorte la saison qu’il a entamée le 6 octobre 2017 dans la ville de Vire, soit en tout 44 représentations à travers différentes villes bleu blanc rouge. C’est ce qu’on peut appeler boucler la boucle, comme il le fait à travers justement ce dernier spectacle Bled Runner, mis en scène par sa complice Marianne Epin. Quand il en parle, il dit ceci: « Pour boucler une longue boucle entamée avec Djurdjurassique Bled (1995), j’ai intitulé mon nouveau spectacle Bled Runner. Il est constitué de textes puisés dans la matière de tous les spectacles que j’ai écrits pour la scène depuis maintenant vingt ans : Djurdjurassique bled, Un bateau pour l’Australie, Le dernier chameau, Tous les Algériens sont des mécaniciens, Petits chocs des civilisations… Bled Runner est donc une sorte de best of, mais pas comme on l’entend habituellement. L’idée n’est pas de présenter de manière linéaire les meilleurs morceaux de chacun des spectacles, mais d’organiser un voyage labyrinthique à travers toutes ces œuvres pour en cueillir les sujets les plus signifiants, les plus marquants, pour ensuite les mêler, les réinventer avec le regard d’aujourd’hui afin de créer un spectacle nouveau ». Voilà donc pour ce dernier spectacle de Fellag qui, en gros, se veut un florilège, un cocktail de ses spectacles qui se joue avec humour de ces cocasses clichés qui continueront sans doute à opposer les Français aux Algériens. Avec cette réplique osée et audacieuse qui résume bien cet amour contrarié par les années de guerre : « Vous avez raté votre colonisation, nous avons raté notre indépendance. On est quitte ! ». à retenir, par ailleurs, dans le calendrier de l’artiste une autre représentation à venir, hors tournée celle-là. C’est le 15 juillet prochain au Festival Les nuits de Fourvière à Lyon.

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