La maison de la culture ne désemplit pas

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L’annexe de la maison de la culture Mouloud Mammeri d’Azazga est, depuis le début de ce mois sacré, le point de chute de nombreuses familles et des jeunes de toute la daïra et de ses environs, avides d’activités culturelles et de divertissement. Le cadre agréable de cette infrastructure et les efforts consentis par l’administration ont donné une autre dimension à cet établissement après un début balbutiant. Pour animer les soirées ramadhanesques, un programme riche et varié a été élaboré. Il comprend des galas artistiques, des spectacles humoristiques, des pièces de théâtre ainsi que des spectacles pour enfants. C’est dire que toutes les catégories de la société ont pu trouver des spectacles correspondant à leurs goûts. La présence quotidienne de femmes, enfants et jeunes, atteste de ces propos. Le programme qui a débuté le 24 mai dernier se poursuivra jusqu’à la veille de l’Aïd. Des noms connus et estimés de la chanson kabyle, à l’image de Lani Rabah, Djilali Hammama ou Farid Gaya, ainsi que des graines de stars comme Billal, Yasmina, Fella ou Achour, qui sont les révélations de l’émission Alhane oua chabab, mais aussi des humoristes comme Massi Lewhama et la star montante de «One man show», Kamel Abdat, se sont succédé sur les planches de la salle des spectacles au grand bonheur des fans. Ces artistes ont réussi à créer une symbiose et une communion avec le public de la région qui n’est pas habitué à les voir se produire souvent dans cette localité. Lani Rabah de retour à Azazga après une longue éclipse, déclare à la Dépêche de Kabylie : «Il est vrai que sur le plan de la sortie des albums ça fait vraiment un bail, mais je ne suis pas le seul. D’autres noms et non des moindres comme Hacène Ahres sont aussi dans la même situation. Ali Meziane a mis 10 ans pour sortir un nouvel album. Mais ça n’empêche pas que j’écris et compose toujours. De nouveaux albums sont en gestation mais je ne peux hélas promettre leurs sorties, car ça ne dépend pas uniquement de moi». Cette situation est vécue par la plupart des artistes. Ils font face à des difficultés avec les maisons d’édition et le piratage qui s’est développé d’une façon exponentielle ces dernières années. Cette situation de précarité influence négativement sur la production artistique. Quant à Kamel Abdat, qui a régalé le public d’Azazga avec un passage de son nouveau spectacle, se désole du manque de culture de théâtre et de cinéma chez nous. Il est à signaler que le passage des candidats d’Alhane oua chabab a été un franc succès. Un public jeune et nombreux est venu assister et encourager ces jeunes talents.

M. I. B

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