Si Ouali raconte «sa» révolution…

Partager

La célébration de la fête de l’indépendance fut intense à travers la wilaya 3 historique. Les activités ont débuté dès le 3 Juillet 2018, touchant la majorité des localités. Ainsi, le petit théâtre de la maison de la culture Mouloud Mammeri a abrité, dans la matinée du mercredi 4 Juillet, une conférence débat organisée par l’association des fils de moudjahidines de la wilaya. La conférence ayant pour thème «Révolution algérienne 1954/62» a été animée par Aït Ahmed Si Ouali, officier de l’ALN et Ahmed Bey, inspecteur général de l’Éducation nationale. Le premier à prendre la parole est l’officier de l’ALN, Aït Ahmed Si Ouali pour un large tour d’horizon de cette révolution qui a fait trembler l’une des forces militaires de l’OTAN, l’armée française, qui, loin de mâter la Révolution algérienne, a aiguisé, par ses injustices et ses forfaits, la volonté des populations à recouvrer la dignité et l’Indépendance à n’importe quel prix. Le conférencier relate tous les moyens utilisés par le général De Gaulle qui avait initié le «plan de Constantine», «la paix des braves» entres autres de ses manœuvres pour faire capoter les négociations avec le FLN. L’assassinat de Larbi Ben M’hidi en février 1957 et de bien d’autres moudjahidines, contrairement à la convention de Genève, n’a pas été pour décourager les moudjahidines déterminés à arracher l’indépendance en allant jusqu’au bout du sacrifice. «Le général De Gaulle s’est lourdement trompé sur ces deux plans sur lesquels il avait pourtant beaucoup misé.» Le conférencier place la guerre d’Algérie en première position devant celle du Vietnam. «Des ordres ont été donnés au général Massu de contrecarrer les ordres du FLN qui avait appelé à une grève générale, et toute une division fut déployée à Alger pour cette mission qui, évidemment avait échoué devant la détermination des Algériens». A son tour, Ahmed Bey a conseillé «l’écriture de l’histoire par des Algériens». Répondant aux questions, notamment sur «la paix des braves», le conférencier dira : «Tous les moyens, militaires et financiers ont été mis à contribution sans pour venir à bout de ces braves maquisards qui ont été inébranlables, jusqu’à l’indépendance de ce pays». Quant à la question posée sur «la Bleuite», l’officier de l’ALN dira : «C’était une guerre psychologique. Des éléments militaires fournissaient les renseignements de part et d’autre, et ce fut la confusion. Il fallait trancher et le colonel Amirouche aurait dit lors d’un rassemblement : « Il n’y a pas de guerre propre !» Il est à signaler que la troupe «lakhouan» du village Iguerssafen d’Idjer étaient présents par des chants religieux, suivis de la chorale de l’association Cherif Kheddam d’Iferhounen et de l’association Tifrit Nath Oumalek d’Idjer. Des poèmes ont été déclamés autour de la guerre de libération par l’association Baït Chiaar el djazaïri groupe de Tizi-Ouzou. Une opérette a aussi été présentée par des jeunes de Tirmitine. Le film «Krim Belkacem» du réalisateur Ahmed Rachedi a, quant à lui, été projeté pour clôturer cette conférence.

M A Tadjer

Partager