«L’universalité est mon domaine d’inspiration»

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Jugurtha Hitachi de son nom d’artiste Jugas est un jeune peintre en herbe. à 27 ans, il a déjà réalisé des centaines de tableaux en se servant du crayon et de la peinture. Dans cet entretien, il revient sur son parcours.

La Dépêche de Kabylie : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Jugurtha Hitachi : Je suis né à Ath Ouaghlis à Chémini (Sidi Aïch). Je suis âgé de 27 ans. Parallèlement à mon travail, je dessine au crayon et à la peinture.

Comment avez-vous eu l’idée de vous lancer dans cet art ?

à vrai dire, ce n’est pas un choix, c’est inné. A l’âge de quatre ans, j’avais déjà ce penchant. A l’école primaire, j’ai commencé à noircir des pages entières. Je voulais devenir dessinateur. Mais, il n’y avait personne pour me prendre en charge. C’est au niveau du collège que mon professeur de dessin a décelé en moi ce don. Il m’a beaucoup encouragé. Arrivé au lycée, je ne pu persévérer dans ce domaine artistique parce qu’il fallait satisfaire le vœu de mes parents : décrocher le Bac, ce que j’ai fait.

Et une fois à l’université, avez-vous repris le dessin ?

Non, pas du tout. C’était encore plus difficile. D’ailleurs, inscrit en électrotechnique, j’abandonnai mes études en deuxième année parce que je ne pouvais plus supporter les machines, les appareils, l’électricité… Je me suis alors délivré de ce lourd fardeau pour m’occuper de mon art, reprendre mes crayons, mes pinceaux et mes pots de peinture.

Et c’est donc reparti avec le dessin…

Oui, en 2016, je me suis entièrement donné pour cet art qui coule dans mes veines. Impossible de vivre sans dessiner ou peindre un tableau. Mon rêve d’artiste se confirmait d’année en année. Maintenant, mon lieu de travail (notre maison) est comme la caverne d’Ali Baba. Il y a des tableaux partout.

Quelles sont vos inspirations ?

Je me consacre à des portraits de personnalités connues dans tous les domaines de la vie, soit en les dessinant au crayon soit en les peignant. Je réalise des paysages. Je m’intéresse à tout ce qui se passe autour de moi : les joies, les peines, les misères des uns et des autres. Je m’inspire aussi de la poésie de Si Muh U M’hand, Slimane Azem, Ait Menguellet jusqu’à Lounès Matoub. Je revisite notre culture ancestrale par des tableaux. Je suis aussi universel dans ma façon de voir les choses : Baudelaire, Molière et bien d’autres grands de la littérature universelle sont pour moi des sujets à exploiter. J’ai aussi des créations personnelles. Pour moi, dessiner ou peindre, c’est comme respirer.

Avez-vous participé à des festivals ou à des expositions ?

Non, pas encore. Jusqu’à présent toutes les demandes que j’ai formulées sont sans réponse. C’est regrettable qu’on ne donne pas une chance aux jeunes artistes de montrer leur génie. J’ai hâte de présenter au grand public mes œuvres.

Entretien réalisé par Amar Ouramdane

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