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Edition - Ouardia Akif signe son premier recueil de poésie : Le tiroir des merveilles sur les étals

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Le tiroir des merveilles est le premier recueil de poésie de Ouardia Akif, qui a déjà édité plusieurs ouvrages : Le combat d’une femme (2011), La violence à l’école (2012), Mon père, ce héros (2014), Les pyromanes des héritiers (2016) et une vingtaine de contes pour enfants et adultes, entre autres, Le devenir du roi stérile, Un pêcheur malchanceux, Vrirouch. Elle passe ici à la poésie avec ce premier recueil de soixante-dix poèmes, étalés sur 124 pages. La poétesse touche différents aspects de la vie quotidienne du citoyen. Elle traite divers sujets, tels la femme qui reste une victime, l’amour, l’infidélité, l’héroïsme, l’Algérie qui se cherche encore. Elle entame son recueil par un poème dédié à la mère qui, volontairement ou non, a un penchant pour le garçon que vers la fille et encore plus pour le fils aîné : «Maintenant que je suis grand / J’envie le petit garçon / Qui s’asseyait dans le giron de sa mère / Dont elle est et sera toujours fière!». «L’histoire de ma mère» qui suit, est accablante : elle a eu son premier enfant avec un cousin, à l’âge de quinze ans. Durant toute sa vie conjugale, elle n’a cessé de s’occuper de tous les membres de la famille et, bien entendu, des travaux ménagers et des champs. Au crépuscule de sa vie : «Maintenant qu’elle espère terminer sa vie dans la joie et le bonheur/ La pauvre fut atteinte d’une cécité / Qui chamboula toute sa vie !». D’autres mères finissent malades chroniques, handicapées… La poétesse ne cache pas son algérianité mais la clame haut et fort : «Je suis algérienne et kabyle, je tiens mon orgueil de mes ancêtres, parents, grands-parents et de mes aïeuls Massinissa, Jugurtha, Lalla Fathma N’Soumeur et autres». Dans «C’est l’Aïd», la poétesse fait référence à cette fête où des sacrifices s’imposent : vêtements, mouton, visites aux parents et proches, aux malades, recueillement sur les tombes des parents : «C’est un jour pas comme les autres ! C’est en partageant avec autrui que nous connaissions la sérénité!». Les enfants de Gaza ne sont pas oubliés par la poétesse qui clame et déclame : «Je me nourris quotidiennement / De ces images meurtries de femmes, hommes et enfants / Victimes de ces assoiffés de sang / Qui m’ont volé ma risette d’enfant/… Moi enfant de Gaza / Témoin vivant de cette horrible guerre / Qui date depuis des ères ! » Notre poétesse est, du côté de la justice rejetant toute forme de violence contre la femme, du côté de la tolérance parlant de la communauté de Ghardaïa qui mérite réflexion et méditation. Dans «M. Le Président», la poétesse attire l’attention du premier responsable du pays à revoir le système scolaire, à penser aux exclus sans horizons, aux diplômés sans débouchés qui crient leur désespoir. L’amour est également largement développé. Le recueil s’achève sur une note d’espoir et de reconnaissance à ce Sol natal : «Je te fais promesse de te chérir / De prendre soin de toi / De te cultiver et de t’entretenir », faisant allusion à ces terres fertiles et nourricières qu’il faut aimer et jalousement préserver.

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M A Tadjer

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