Les travaux de restauration lancés

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La stèle érigée à la mémoire de deux grands chantres de l'amazighité, en l’occurrence les regrettés Slimane Azem et Lounès Matoub, est en pleins travaux de restauration.

En effet, les deux portraits de ces deux géants de la chanson kabyle ont perdu leurs couleurs depuis longtemps à telle enseigne qu’ils sont devenus méconnaissables. Finalement, la restauration de ce monument est lancée. Non seulement, les deux portraits seront repeints et embellis mais afin d’éviter toute autre dégradation à l’avenir, la stèle sera clôturée.

«C’est une très bonne chose. Cette opération nous réjouit parce que cela faisait vraiment mal au cœur de voir l’état des deux portraits. La mémoire de ces deux illustres chanteurs doit être sauvegardée», nous répondra un membre du mouvement associatif ayant à maintes reprises interpellé les autorités à ce sujet.

Selon une source proche de ce projet, cette opération sera peut-être livrée au début de l’année prochaine, probablement à l’occasion de la commémoration du 36ème anniversaire du décès du chanteur Slimane Azem (janvier 1983) et du 62ème anniversaire de la naissance de Lounès Matoub (janvier 1956). En tout cas, c’est tout le monde qui salue cette opération. «Nous sommes enfin soulagés de revoir la stèle reprendre des couleurs parce qu’elle a été laissée à l’abandon depuis des années. L’initiative de sa réhabilitation est louable à plus d’un titre», dira de son côté un riverain. Par ailleurs, le président de l’association tagmats de Lyon, M. Dalil Makhloufi, n’a pas cessé de faire des démarches auprès des autorités locales de cette commune afin de dégager un site pour réaliser une stèle à la mémoire de Lounès Matoub. «Dès qu’un terrain sera dégagé, nous nous chargerons de l’érection de cette stèle», nous avait déclaré M. Dalil Makhloufi.

A noter que ce dernier est à l’origine de la rénovation de la stèle Lounès Matoub à Draâ El-Mizan, de celle d’Ali Zamoum et Lounès Matoub à Tizi N’Tletta et de bien d’autres stèles dédiées au barde assassiné à travers les villages et les villes de Kabylie depuis le début des années 2000 à ce jour. A souligner aussi que sa tentative de réhabiliter celle de Boufhima avait buté à des résistances de salafistes. Aujourd’hui, le portrait du rebelle a disparu et la stèle se dégrade de jour en jour.

Amar Ouramdane

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