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Cinémathèque de Tizi-Ouzou : Projection du film Histoires sans ailes

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La projection du film Histoires sans ailes a été programmée samedi dernier en fin de journée à la cinémathèque de Tizi-Ouzou, en présence du réalisateur Amar Tribèche, du producteur Rachid Behloul, de la directrice de la culture, Nabila Goumeziane, et du sénateur Hocine Haroun .

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Ce long métrage de 101 minutes coproduit par l’AARC et Rissala production, scenario d’Adila Bendimrad qui joue également le rôle de Sarah dans le film, retrace l’histoire de quatre familles dont le destin se croise lors d’un crash d’avion. Sarah est la fille gâtée d’un riche industriel, très extravertie, elle découvre l’existence de la deuxième femme de son père. Youcef ne vit pas comme ses frères dans la maison familiale, en rendant visite à sa mère, il remarque qu’elle est triste et blasée, il décide de l’envoyer en voyage… Chahine éblouit par sa prestance, son patron qui lui propose de s’associer à lui en affaire ; Chahine est envoyé en mission par son associé. Adel se fiance avec N’fissa, une hôtesse de l’air qui présente des problèmes de santé. Le père de Sarah, la fiancée d’Adel, Chahine et la mère de Youcef périssent dans le même crash, cette tragédie va révéler de lourds secrets familiaux. Ce film, très intimiste, se veut une réflexion sur l’existence, la mort, les valeurs… L’histoire de l’héritage culturel c’est la sauvegarde de ce que nous ont laissé nos ancêtres, même au niveau de Sarah c’est la même chose, son père lui laisse un local quand elle voit les boites préservées par son père ,elle décide de poursuivre son chemin et de faire du vieux du neuf .Il faut qu’il y ait un lien entre l’ancienne génération, si on prend en exemple le système anglo- saxon, il donne beaucoup d’importance aux vieux ,on les mets pas à la retraite mais c’est des gens qui donnent des conseils ils sont préservés, nous on a créé un faussé entre la nouvelle et l’ancienne génération. A indiqué le réalisateur lors du débat ayant suivi la projection. Sur le choix de Noureddine Alan, Tribeche dit : il a joué comme il est dans la réalité, j’ai cherché ce naturel qu’il représentait. Je l’ai découvert quand j’ai voulu réaliser un film sur le défunt Kamel Messaoudi, mais au moment où on préparait le scenario il a eu son accident. Le fait de faire jouer Alan dans le feuilleton djourouh el hayat c’était une frustration, parce que je n’ai pas pu réaliser le film sur Messaoudi. Pour la répartition accentuée sur le rôle de Sarah et Youcef, il justifie : «C’était difficile de savoir a qui donner la primauté, a un moment donné on a pensé que l’histoire des deux personnages est plus intéressante et passionnante». En répondant à une question sur l’époque de la réalisation du film, il explique : «Le film a été fait en 2010 et 2011, c’étaient d’autres idées mais le thème n’a pas pris un coup de vieux. En Algérie un film met longtemps à sortir, il n’y a pas d’industrie cinématographique. En France ça prend 6 mois et en Algérie 8 ans, je vous donne un exemple Marzak Allouache qui travaille en France, il sort un film chaque six mois, ce sont des thèmes d’actualité. Heureusement que le sujet que j’ai choisi n’est pas propre à une certaine époque, en plus c’est un film à petit budget. J’étais membre du jury du film amazigh, ils ont réalisé de beaux films avec peu de moyens».

Sonia Illoul

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