«Aux origines du GPRA»

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«Le GPRA, naissance et évolution» est le thème d’une table ronde animée, dans l’après-midi de jeudi dernier au Salon international du livre d’Alger, par Abdelmadjid Merdaci, Mohamed Khelladi et Xin Deyong.

Une conférence qui se veut un témoignage à l’occasion du 64e anniversaire du déclenchement de la Révolution de novembre 54 et le 60e anniversaire de la création du GPRA. Le professeur Merdaci avait précisé que l’idée de la création du GPRA venait de Hocine Ait Ahmed. L’historien est revenu sur les différentes étapes de la création du GPRA qui est passé par trois directions. «Les six premiers fondateurs de la première direction du front de libération national sont Boudiaf, Ben M’hidi, Bitat, Ben Boulaid, Didouche et Krim. Elle a existé durant trois mois. La deuxième direction du FLN c’est celle qui est issue du congrès de la Soummam, du comité des cinq, à savoir Abane, Ben M’hidi, Krim, Benkhedda et Dahlab. Le GPRA est la troisième direction du front de libération nationale et de la guerre, la particularité de cette dernière : elle a eu le mandat le plus long, le plus important et le plus compliqué parce que l’Algérie, l’ALN, le FLN basculent dans la guerre entre 58 et 62». «Il n’y avait pas le parti du FLN, il est né progressivement jusqu’à l’indépendance, il était composé de moudjahidine et de patriotes hors parti : des anciens communistes, des étudiants et d’anciens combattants», a souligné Mohamed Khelladi, Moudjahid et ancien diplomate. Le diplomate informe que le GPRA est le résultat de tout un processus de structuration qui a commencé non pas un mois après le déclenchement, mais avec le congrès de la Soummam qui a créé le CCE, d’où la nécessité de l’émergence de la question algérienne sur la scène internationale du moment que «la stratégie militaire française a rapidement abouti à faire de l’Algérie une île isolée». La France était présente en Algérie et dans les pays voisins. L’historien chinois Xin Deyong a déclaré : «La Chine a reconnu immédiatement le GPRA. Mao Zedong croyait à la justice et à l’indépendance des peuples, il n’a pas oublié les guerres et les conflits internes que la Chine a connus. Il était solidaire avec les peuples opprimés».

Sonia Illoul.

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