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TIZI-OUZOU - Clôture du Festival du tapis d'Ath Hicham : Subvention et formation au profit des tisseuses

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Les tisseuses d’Aït Hicham ont bénéficié d’une enveloppe d’un million de dinars de la part des pouvoirs publics, a annoncé le wali Abdelhakim Chater, lors de la cérémonie de clôture du Festival culturel du tapis d’Aït Hicham.

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Cette somme est destinée, selon le responsable, à l’achat de la matière première, rare et chère. En outre, une convention a été signée entre la direction du Tourisme et l’artisanat et celle de l’Emploi, portant sur la réservation de 30 contrats de formation-insertion au profit de jeunes-filles du village d’Ath Hicham pour qu’elles puissent bénéficier d’une formation au niveau du centre local avec des indemnités mensuelles.

Cette démarche rentre dans l’optique de préserver ce métier artisanal en assurant la relève, a expliqué le wali. Le ministère du Tourisme et de l’artisanat contribuera pour sa part avec l’achat de tapis et l’organisation, au niveau des établissements touristiques et hôteliers publics, d’expositions-vente de ce produit pour faire sa promotion et contribuer à sa commercialisation.

Prochainement, annonce-t-il, il y aura l’organisation d’une caravane au profit des tapissières de Tizi-Ouzou vers la wilaya de Médéa (comme première étape) afin qu’elles y fassent la promotion et proposent à la vente leurs tapis. Le wali a par ailleurs rendu hommage aux tisseuses et artisans qui ont participé à cette 9e édition du Festival.

Il a également rendu hommage à feu Aït Ahmed, pour sa contribution à la préservation de ce métier, en ayant financé la réouverture de l’école du tapis. Intervenant à son tour lors de la cérémonie de clôture, le commissaire du festival à qualifié d’«extraordinaire» cette 9e édition, affirmant que «les tisseuses ont pu vendre tous les tapis exposés».

Chose exceptionnelle depuis le lancement de cette manifestation. Le Festival a néanmoins été marqué cette année par l’annulation du concours traditionnel du meilleur tapis, a regretté le commissaire. Les raisons, explique-t-il, «c’est que les tapis exposés sont majoritairement tissés avec la laine synthétique au lieu de la laine pure».

Les organisateurs n’ont donc pas voulu «avantager le tapis tissé avec la laine synthétique au détriment du traditionnel, l’objectif n’étant pas la concurrence», a-t-il indiqué. Le commissaire a donc exposé le problème de la matière première dont se plaignent les tapissières d’Aït Hicham. Pour rappel, le Festival culturel du tapis a vu la participation d’une cinquantaine d’exposants et artisans, venus de 40 wilayas.

Kamela Haddoum

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