Accueil Culture Un franc succès !

Chemini - 1er Salon du livre : Un franc succès !

718
- PUBLICITÉ -

Le 1er Salon du livre de Chemini fut une réussite, de l’avis des organisateurs, des auteurs et des éditeurs.

- PUBLICITÉ -

à l’initiative de l’association culturelle ″graw&Prime,; du village Takhlidjt, la maison de jeunes de la commune a abrité les 16 et 17 novembre derniers la première édition du Salon du livre. Le coup d’envoi avait été donné dans la matinée de vendredi, en présence du maire, Madjid Ouddak, et de l’académicien et universitaire, Kamal Bouamara. Un programme riche était proposé au public qui afflua en grand nombre. Exposition de livres, de produits de terroir, de bijoux, de robes kabyles ainsi que des ventes-dédicaces. Des chapiteaux étaient installés dans toute la périphérie de la maison de jeunes. Les visiteurs pouvaient y acquérir des livres sur l’histoire, des manuels parascolaires, des bandes dessinées, ainsi que de nombreux romans, en langue française et en Tamazight, il y avait pour tous les goûts. De nombreux auteurs locaux ou régionaux proposant des styles littéraires différents étaient présents et le public était au rendez-vous. Les éditeurs également étaient nombreux à participer. «Nous avons été agréablement surpris par la réussite de ce premier Salon ! Il y a eu du monde sans discontinuer et les participants n’ont pas caché leur satisfaction. C’est certain, nous renouvellerons l’expérience», a déclaré Ouddak Larbi, président de l’association ″Agraw″. Près de 75 auteurs, 12 maisons d’édition, un sculpteur sur pierre, cinq artistes-peintres, ainsi que d’autres exposants de produits du terroir ont pris part à cette manifestation rehaussée par la présence de l’universitaire, essayiste et romancier, Amin Zaoui ainsi que l’éminent spécialiste du patrimoine immatériel, Rachid Oulebsir. Et pour une première dans la localité, le Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA) était au rendez-vous, avec un stand bien achalandé en produits livresques. Dans une salle noire de monde, l’invité de Chemini, Amin Zaoiui a animé une conférence dans l’après-midi de vendredi, sous le thème «Le roman algérien et l’Histoire». Le conférencier mettra l’accent sur la dimension culturelle, historique et sociale du livre. Il a rappelé le combat des écrivains algériens avant et après la Guerre de libération pour la démocratie et les libertés individuelles, tels Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, Assia Djebbar, Mohamed Dib, Kateb Yacine, Tahar Djaout… «Pour comprendre l’histoire de l’Algérie, il faut la lire. En Algérie, on éduque en arabe et on cultive en français», soulignera l’auteur de «La boite noire de l’Islam». L’auteur de «Le festin du mensonge» a articulé son intervention sur la nécessité de lire et encore lire pour les jeunes, notamment s’ils veulent se lancer dans l’écriture. Au deuxième jour du Salon, c’est Rachid Oulebsir qui a animé une conférence portant sur le thème «Patrimoine culturel kabyle, passé et présent». L’invité des Ath Waghlis a déterré le lexique kabyle pour s’adresser à une assistance venue l’écouter avec intérêt. Le conférencier a passé en revue le riche patrimoine kabyle, parlant des traditions orales (contes, poèmes, textes chantés, devinettes, proverbes), des arts du spectacle (musique, danse, carnavals), des pratiques socioculturelles (fêtes, rituels), de l’interprétation de la cosmogonie (mythes et croyances) et des savoir-faire de l’artisanat. «Ce Salon est une totale réussite qui, espérons-le, va se pérenniser», dira un exposant venu de Tizi-Ouzou. C’est également le souhait des organisateurs : «Nous avons accueilli un nombre important d’invités, entre autres des écrivains, poètes, artistes-peintres, éditeurs… Cela a été une occasion pour les lecteurs de connaître les auteurs des livres et de faire connaissance avec de jeunes talents », dira le chargé de communication de l’association organisatrice. «Dans les milieux scolaires et universitaires, le goût de la lecture a tendance à disparaitre surtout avec l’invasion des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Cette situation fait que les élèves et étudiants ne s’intéressent pas assez aux livres pour compléter leur formation et surtout pour leur épanouissement intellectuel», déplorera S. Malek, auteur. La clôture des festivités a eu lieu le samedi 17 novembre. «Je suis ravi, l’organisation fut parfaite et le public était au rendez-vous. Les visiteurs étaient très curieux et ont posé beaucoup de questions. Ils ont également acheté beaucoup d’ouvrages et c’est très encourageant », dira avec satisfaction un responsable d’une maison d’édition.

Bachir Djaider

- PUBLICITÉ -