La 9e édition lancée !

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L’ouverture de la 9e édition du Salon Djurdjura des arts plastiques, placée sous le thème Sur le chemin de tajmaat en hommage à Denis Martinez, a eu lieu, avant-hier, à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou.

Cette manifestation organisée par la direction de la culture a regroupé 56 exposants à raison de deux tableaux chacun, en plus des œuvres de Denis Martinez dont l’espace de la galerie Zmirli lui est exclusivement consacré. Ce rendez-vous a pour objectif de rassembler une pléiade d’artistes plasticiens avérés et permet aussi de découvrir de nouveaux talents avec de nouvelles sensations. Ce Salon est réputé pour être un forum de rencontres et d’échanges entre artistes, dans les différentes disciplines, avec un public aussi avide que passionné par la magie colorée de cet art, a souligné Nabila Goumeziane, la directrice de la culture. «Cette manifestation culturelle revêt une importance particulière, dans la mesure où elle recherche à maintenir une dynamique permanente de création dans le domaine des arts plastiques au niveau de notre wilaya», a-t’elle noté. A propos de Denis Martinez, la responsable du secteur de la culture déclare : «C’est un artiste très attaché au patrimoine culturel de son pays, qu’il transmet d’une manière très originelle, combinée aux tendances modernes de la peinture, dans un style qui lui est propre et novateur, mais tellement enraciné dans la mémoire collective de la société algérienne». Denis Martinez explique : «Pour moi, l’hommage, ce n’est pas très important, c’est un peu gonfler les choses, je suis un homme de terrain, j’ai toujours voulu faire une exposition personnelle à Tizi-Ouzou». Concernant les œuvres exposées, l’artiste dira : «Mon choix c’est le récit de mon travail depuis 2004 à ce jour sur le cheminement du festival Raconte- arts qu’on a fait en Kabylie, dans les ‘’tadjmaat’’. J’ai fait les œuvres éphémères graphiques avec la complicité des villageois, dans un ensemble d’activités culturelles. Il y a aussi la fenêtre du vent ‘’tak ouvehri ‘’. On trouve également quatre grandes œuvres imprimées sur bâche qui sont la représentation du carnaval Ayrade. Depuis qu’on a commencé le festival Raconte- arts, a partir de Taourirt Mokrane, on a repris Ayrad qui est une tradition berbère des Béni Snouss». Pour Martinez, ce salon est l’occasion d’avoir un partage avec tous les exposants. Hocine Haroun, artiste peintre et sénateur témoigne : «Denis, ses œuvre vous parlent, vous interpellent. C’est un grand artiste et un grand metteur en scène». Au menu de ce premier jour du salon des arts plastiques figurent des démonstrations avec les participants, et également des ateliers dédiés à la calligraphie, la peinture et le dessin. En fin d’après midi, il y a eu la projection d’un film documentaire de 60mn intitulé : «Denis Martinez, un homme en libertés», réalisé en 2006 par Claude Hirsch, retraçant le parcours de Denis Martinez depuis les années 90, de son exil à Marseille après l’assassinat de son ami Tahar Dajout et son retour en Algérie. On retrouve aussi dans le documentaire des témoignages de ses amis, d’artistes, de plasticiens, de ses anciens étudiants de l’école des Beaux-Arts d’Alger, d’écrivains et journalistes, entre autres, Lounis Ait Menguellet, Nourdine Saadi, Hacene Metref et Karim Sergoua.

Sonia Illoul.

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